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Paris : hébergements d'un nouveau genre pour des jeunes en précarité

Publié le 03 mars 2009

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Le centre Gutenberg à Paris permet depuis trois mois d'aider des jeunes en précarité à consolider leur projet d'insertion, en leur offrant des hébergements individualisés pendant plusieurs mois d'affilée.
Paris : hébergements d'un nouveau genre pour des jeunes en précarité - Batiweb
Situé dans un immeuble du XVe arrondissement acheté par la ville en 2003 pour 1,6 million d'euros, ce centre d'hébergement accueille, depuis le 1er décembre dernier, 31 jeunes femmes et hommes de 18 à 24 ans en quête d'insertion, en formation, parfois en CDI ou en temps partiel, dans des chambres individuelles tout équipées (coin cuisine et salle d'eau privatives).

Face à l'hébergement de nuit ou à la semaine auquel ces jeunes sont parfois confrontés, ils apprennent ici à « se poser, se reposer, faire l'état des lieux de leur situation » sur une période de six mois à un an maximum, selon le directeur du centre Laurent Henle. Il faut « donner dans la durée les chances de s'en sortir », a estimé M. Delanoë devant les jeunes et les responsables du centre Gutenberg, ajoutant que c'était un modèle que la mairie souhaitait développer dans le cadre de la création des 2 000 places d'hébergement sur sa deuxième mandature.

Les jeunes y bénéficient également d'un suivi social et éducatif personnalisé grâce à des conseillers économiques et sociaux et une psychologue, « tout en partageant du temps collectif avec les autres jeunes dans des espaces communs », selon M. Henle. L'accès aux soins, à la culture, aux loisirs mais aussi aux droits et devoirs administratifs y est facilité. Une participation financière, à hauteur de 15% des ressources mensuelles du « locataire », est exigée.

« Ca me donne le temps de m'installer financièrement », explique Magou, 23 ans, qui vient de terminer un CDD dans un magasin de jouets. « Ici, je me soigne, je me sens mieux, je me calme, je réfléchis sur mes projets », explique la jeune femme qui ambitionne d'être institutrice. « Je viens d'entrer au centre », dit Yveline, 20 ans qui doit entamer une formation d'aide-soignante. « Mais après les six mois ou un an ici, après, on se retrouve où? », s'inquiète-t-elle devant la cherté des loyers parisiens.

Bruno Poulard (avec AFP)

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