Nice : quel bilan pour le référentiel environnemental Écovallée Qualité ?
Pour mener à bien cette initiative, c’est l’établissement public d’aménagement (EPA) Nice Écovallée qui est chargé de veiller au bon déroulement des différents chantiers de transformation qui s’opéreront durant les 30 années à venir. Dès 2012, l’organisme développe un outil inédit en collaboration avec l’Ademe, le fameux référentiel Écovallée Qualité.
S’adressant aux maîtres d’ouvrages, mais également à l’ensemble des entreprises mobilisées par le projet d’urbanisme, cette démarche se veut incitative, lisible, souple et évolutive. Ainsi, les opérateurs ont le choix de se conformer ou non à certains objectifs répartis dans 8 catégories : management, paysage et biodiversité, confort-matériaux-risque-santé, énergie, eau, déchets, déplacements, gouvernance.
Un dispositif aux avantages concrets
Or donc, 5 ans après la mise en place de ce référentiel, Nice Écovallée a dévoilé ce 9 juillet le premier bilan cette initiative particulièrement ambitieuse, mais dont les résultats s’ont d’ores et déjà prometteurs. Pas moins de 635 000 m2 de surface de plancher sont concernés par Écovallée Qualité. Grâce au référentiel, 45% des surfaces de chaque opération ont été végétalisées (soit un total de 16 hectares d’espaces verts créés).Par ailleurs, 40% d’eau potable a pu être économisée en moyenne pour chaque opération, de même que 14 000 Mwh par an. Une attention particulière a également été portée à l’économie circulaire, avec 83% des déchets de chantiers revalorisés. Cerise sur le gâteau : le volume de bois dans les constructions liées à l’Écovallée est 3 fois plus élevé que la moyenne nationale.
Pour Christian Estrosi, maire de Nice, président de la métropole Nice Côte d’Azur, président délégué de la région PACA et président du conseil d’administration de l’EPA Nice Écovallée, ce vaste projet s’impose comme « un modèle de développement et d’urbanisme innovant, qui concilie économie et écologie, en adéquation avec les principes du développement durable. Le référentiel Écovallée Qualité répond à ces objectifs et les résultats déjà obtenus attestent de l’éco-exemplarité des projets de notre territoire ».
« Les principes de l’aménagement durable sont inscrits dans l’ADN de l’EPA depuis sa création », ajoute Olivier Sassi, directeur général de Nice Écovallée. « Ce référentiel ne constitue pas un ensemble de normes qui s’ajouterait à la réglementation existante ou future. C’est le socle du dialogue entre l’EPA et les acteurs de la construction autour d’un projet. »
« La démarche est pédagogique et incitative, respectueuse du savoir-faire des professionnels. Il s’agit d’accompagner les porteurs de projets dans la poursuite des objectifs fixés. Nous avons à cet effet développé une plateforme et mis en œuvre un suivi des opérateurs publics et privés. La charte d’adhésion à ce référentiel, signée par la majorité des acteurs publics et privés de l’aménagement en 2013, atteste d’une volonté commune d’œuvrer dans le sens d’un aménagement durable pour notre territoire », ajoute-t-il.
Hormis les 34 signataires de la charte d’adhésion (dont BNP Paris Immobilier, Vinci ou encore Bouygues Immobilier), 56 autres projets non-inscrits dans une démarche de labellisation ont néanmoins atteint des performances environnementales exemplaires grâce au référentiel Écovallée Qualité. De quoi laisser songeur quant à la mise en œuvre d’initiatives similaires dans d’autres territoires.
F.C
Photo de Une : ©Métropole NCA – Eric Boizet/Légende : Immeuble Nice Premium