Les ENR représenteront 26% de la production mondiale d'électricité en 2020
Le développement des énergies renouvelables sera particulièrement important dans les pays émergents. La Chine à elle seule représentera 40% des nouvelles capacités installées. Dans de nombreux pays les énergies renouvelables, et notamment l'éolien terrestre et le solaire photovoltaïque, ont vu leurs coûts de production fortement baisser et deviennent compétitives par rapport à d'autres types d'énergies, explique l'AIE. C'est notamment le cas en Afrique du sud, au Brésil, en Inde, au Moyen Orient ou dans certains Etats des Etats-Unis.
L'agence a également évalué les investissements qui seront faits dans les renouvelables à l'avenir et elle prévoit que 230 milliards de dollars seront mobilisés chaque année d'ici 2020. L'an dernier ils s'étaient élevés à 270 milliards de dollars. Cette estimation découle « de la baisse du rythme d'installations de nouvelles capacités mais aussi de la réduction des coûts d'investissement pour les technologies les plus dynamiques », notamment le solaire et l'éolien terrestre. Ainsi, la baisse des coûts de ces énergies, déjà observée ces dernières années, devrait se poursuivre.
Réduire les incertitudes
Pour l'éolien terrestre, les coûts des nouveaux parcs devraient baisser d'environ 10%, alors qu'ils ont déjà diminué de 30% entre 2010 et aujourd'hui. Pour le solaire, les coûts vont encore se contracter d'un quart par rapport à leur niveau actuel, après une baisse de deux tiers depuis 2010.Le succès du développement des énergies renouvelables, et donc de la lutte contre le changement climatique, nécessite de « réduire les incertitudes en matière de réglementation, qui freine un déploiement plus important », prévient toutefois l'AIE. « Les gouvernements doivent supprimer les points d'interrogation qui entourent les renouvelables », indique le directeur exécutif de l'agence, Fatih Birol, cité dans un communiqué.
Si l'éolien terrestre et le solaire photovoltaïque « n'ont plus besoin d'un haut niveau de soutien public, leur attractivité dépendra fortement du cadre réglementaire et du fonctionnement du marché », juge l'AIE. Dans les pays émergents, les risques sont aujourd'hui « les barrières réglementaires, les contraintes de réseaux et les conditions microéconomiques », tandis que dans les pays développés « le développement rapide des renouvelables oblige à fermer des centrales électriques thermiques, mettant la pression sur les énergéticiens », détaille l'agence.
(Avec AFP)