Les contours de la Métropole du Grand Paris se dessinent
Manuel Valls, dans son discours sur le Grand Paris mardi devant les maires d’Île-de-France, a évoqué des ajustements nécessaires, « en particulier concernant le PLU (plan local d'urbanisme) que les élus veulent garder à l'échelon intercommunal » sans avoir à demander un avis conforme à la métropole. De plus le premier minsitre a souhaité la « révision de la composition du conseil métropolitain », qui prévoit actuellement 350 membres, un nombre jugé excessif.
Le travail pour écrire ces amendements « va s'accélérer pour être prêt à la mi-mai », a assuré le nouveau préfet d’Île-de-France Jean-François Carenco, qui co-présidait donc pour la première fois le conseil des élus de la mission de préfiguration. Une chose « est claire : on aura quelque chose de progressif, l'entrée en vigueur des compétences sera progressive et des sujets liés au devenir des actuelles intercommunalités nécessiteront des règles particulières, le temps de la soudure », par exemple pour les contrats de ramassage des ordures qu'il ne s'agit pas d'interrompre.
Jean-François Carenco s'est dit frappé par deux aspects du débat : d'abord « tout le monde dit que la Métropole est une évidence », ce qui représente une bonne surprise pour cet ancien préfet de Rhône-Alpes qui a aidé à créer la métropole de Lyon, en revanche la prégnance de l'inquiétude des élus est moins positive. Il entend « démontrer que l'opposition permanente entre l'Etat central et les élus territoriaux est une idée dépassée, un boulet et retrouver le chemin de l'harmonie » entre ces deux acteurs.
De ce point de vue, le changement de ton de Manuel Valls sur les Opérations d'intérêt national (OIN), envisagées pour plusieurs sites, a décrispé les élus sans toutefois les rassurer complètement. Une OIN est un « moyen de passer au-dessus de quelques règles compliquées », a plaidé le préfet Carenco, pour qui « il n'est pas illégitime que l'Etat s'occupe de sa région capitale mais pas contre ses élus ».
(Avec AFP)