Le musée aéronautique Aeroscopia prend son envol
C'est à proximité des usines Airbus à Blagnac, que la première pierre d’Aéroscopia a été posée jeudi. Un endroit stratégique voulu car le constructeur européen apportera une part significative des avions exposés, en particulier son premier modèle l'A300, ainsi qu'un Concorde et une Caravelle construits par Aerospatiale, naguère branche française d'Airbus. Le groupe européen financera aussi Aeroscopia à hauteur de 3,6 millions pratiquement au même niveau que la communauté urbaine de Toulouse (4 millions) et la ville de Blagnac, maître d'ouvrage (plus de 3 millions).
« Enfin ça y est ! », a lancé le maire (PRG) de Blagnac, Bernard Keller, là où s'élèvera le hangar de 5000 m² abritant des avions ayant marqué l'histoire de l'aéronautique. Le site, d'une surface totale de plus de 10 000 m² accueillera plusieurs dizaines d'appareils, à deux pas de l'usine d'assemblage de l'avion géant A380. La première idée datait de 30 ans et « Aeroscopia ouvrira dans 30 mois », a déclaré Bernard Keller en précisant que les travaux débuteraient « fin 2011 début 2012 ».
Le projet a souffert d'atermoiements depuis vingt ans sur son financement comme sur sa localisation, certains l'ayant imaginé à l'autre bout de l'agglomération toulousaine près de la piste de Montaudran où était née l'Aeropostale, tandis que d'autres voulaient que le musée vienne épauler la Cité de l'Espace, elle aussi au sud-est de Toulouse. L’architecte Gérard Huet souhaite que le musée interpelle l’automobiliste du périphérique qui circulera à proximité. « Aéroscopia doit accrocher le regard », explique l'architecte, le bâtiment culminera à 25 mètres de haut avec ses courbes et son imposante architecture,
Bruno Poulard (source AFP)
Crédits photos : © Francis Cardete, Gérard Huet