La Société du Grand Paris s’engage à reloger au même loyer les locataires d’un immeuble bientôt détruit
En effet, le bâtiment, construit en 1972 à Gennevilliers, est appelé à disparaître afin de laisser place à une nouvelle gare de métro. Une situation exceptionnelle pour Philippe Yvin, président du directoire de la SGP.
Une promesse difficile à tenir ?
En outre, une Charte de relogement avait été signée en février dernier dans laquelle la Société du Grand Paris s’engageait à financer la différence entre les loyers actuels et à venir pendant cinq ans. Passé ce délai, l’office public d’habitat serait en charge d’assumer cette dépense.Un accord qui semble faire l’unanimité du côté de Droit au logement. « C’est la première fois que la Société du Grand Paris, chargée de concevoir et réaliser le futur réseau de super métro, s’engage à financer le relogement avec les mêmes loyers », souligne notamment Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association.
Pour les résidents, en revanche, c’est la perplexité qui prime. « On nous a dit qu’il fallait quitter l’immeuble en 2018 », témoigne Dalila Karri, présidente de l’association des habitants. « Ici, ce sont des gens modestes. Un T4, c’est un loyer d’environ 600 euros mensuels. Dans le neuf, avec une surface équivalente, c’est environ 1 100 euros : c’est impossible ».
Un argument qui se tient, au vu des prix relevés par l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap) en décembre dernier.
F.C (avec AFP)
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