Construction de logements : la liste des sites franciliens dévoilée en septembre
Second pilier de la politique du Grand Paris, le plan de mobilisation pour le logement prévoit de recourir à une opération d'intérêt national (OIN), pour lancer de grandes opérations de construction de logements. Une décision qui a suscité de vives inquiétudes chez les élus franciliens, qui redoutent un interventionnisme trop fort de l'Etat.
Ce projet d'OIN « a suscité beaucoup de craintes, il faut les lever et c'est le rôle de l'Etat », a reconnu Manuel Valls lors de son discours consacré au Grand Paris, tout en mettant en garde les maires de communes où « le potentiel est là » mais où il y a des « résistances injustifiées ».
Si les « premiers sites adaptés (à l'OIN) ont été identifiés », il faut « à présent passer à la phase de concertation avec les élus », a expliqué le Premier ministre. Ainsi, « ne précipitons pas les décisions », a insisté M. Valls. « Nous verrons, en septembre, pour chaque site, ce que l'Etat peut faire pour apporter son soutien. Nous verrons quels seront les sites retenus pour faire partie de l'OIN multi-sites et ceux qui nécessiteront d'autres modes d'intervention », a-t-il ajouté.
Deux exemples de sites identifiés
Manuel Valls est revenu sur deux exemples emblématiques. D'abord, les franges du Parc Georges Valbon, à la Courneuve (Seine-Saint-Denis), qualifiées souvent de « Central Park » à la francilienne. Le défi, a reconnu le Premier ministre, est « de taille : faire entrer le parc classé Natura 2000 dans la ville ». Il a confié à l'Agence foncière et technique de la région parisienne (AFTRP) la « mission » de faire « travailler ensemble tous les acteurs du territoire ».
L'autre exemple mis en exergue concerne son département d'élection, l'Essonne et ce qui pourrait devenir « les Portes du sud du Grand Paris ». « Ce site, entre le Val d'Orge et la Vallée de la Seine, a un potentiel exceptionnel avec la reconversion de l'ancienne base aérienne et le futur Grand Stade de rugby », a-t-il expliqué.
« L'Etat accompagnera l'élaboration d'un pacte territorial (collectivités locales, acteurs socio-économiques) » pour « assurer un équilibre entre activités économiques nouvelles et production diversifiée de logements », a-t-il précisé.
Alors que l'objectif de construction inscrit dans la loi sur le Grand Paris est de 70 000 logements par an, la production n'aurait atteint que les 40 000 par an, même si l'Insee est en train d'affiner à la hausse ces estimations. L'objectif du Premier ministre est donc d' « accélérer » ce mouvement. En 2014, « 56 300 logements » ont été mis en chantier.
C.T (avec AFP)