Action Cœur de Ville : 5 milliards d’euros supplémentaires seront alloués
Lancé en 2017, le programme Action Cœur de Ville visait à redynamiser le centre-ville de 234 villes moyennes de métropole et d’Outre-Mer, comptant entre 20 000 et 100 000 habitants, avec des projets de rénovation, de commerces, mais aussi de transports et d’accessibilité.
Il y a un mois, Caroline Cayeux, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales dressait un bilan satisfaisant de ce programme, avec 5 milliards d’euros mobilisés en 5 ans, pour un total de 79 000 logements rénovés, et 6 500 actions engagées dans les communes concernées par le programme.
« Plus de 6 500 actions ont permis d’améliorer de façon significative la qualité de vie des habitants, avec la restauration du patrimoine, la réfection du bâti, la réimplantation de commerces, la renaturation des espaces, ou encore le réaménagement des mobilités », a détaillé la ministre déléguée aux Collectivités territoriales.
Ces actions ayant permis d’accroître l’attractivité des centres-villes concernés, avec une hausse de 15 % de la fréquentation entre 2018 et 2021.
Face à ce succès, le gouvernement a annoncé ce lundi reconduire le programme en lançant « Action Cœur de Ville 2 », avec 5 milliards d’euros de nouveau accordés jusqu’à fin 2026 pour mener à terme les projets engagés et en lancer de nouveaux. Dans le détail, plus de la moitié du budget sera financé par des subventions de partenaires (Banque des Territoires, ANAH, Action Logement), et 700 millions directement apportés par l'État.
Un focus sur les quartiers de gare et entrées de ville
Pour cette nouvelle période, en plus des centres-villes, l’accent sera également mis sur l’inclusion des quartiers de gare et des entrées de villes, pour lesquelles 30 sites pilotes seront désignés.
« Au premier coup d'œil, il faut avoir un coup de cœur quand on rentre dans une ville », a estimé la ministre déléguée aux Collectivités territoriales. Et d’ajouter : « Je ne veux plus que l'on parle de la France moche ! ».
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, et Caroline Cayeux, ont également demandé aux préfets – en accord avec les maires – de suspendre davantage les projets d’implantation de commerces en périphérie, lorsqu’ils sont préjudiciables à la revitalisation commerciale des centres-villes.
Mettre l’accent sur la transition écologique
Le budget sera par ailleurs davantage orienté vers la transition écologique pour adapter les villes au changement climatique, notamment en végétalisant les centres-villes pour lutter contre les îlots de chaleur urbains.
« L’adaptation au changement climatique et la promotion de la sobriété énergétique et foncière vont devenir les fils conducteurs de cette seconde phase (lutte contre l’étalement urbain, renaturation, rénovation, traitement des friches…) », indique ainsi le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires.
Enfin, la rénovation des bâtiments publics et des écoles sera mise en avant, notamment pour réaliser des économies d’énergie dans le contexte de crise énergétique.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock