Un "petit problème technique" à 7 millions d'euros
Le pont qui enjambe l'autoroute A4 fut en effet terminé dans les temps et le cahier des charges satisfait point par point. Sa technologie est celle d'un pont dont le tablier est posé sur des piles. Une opération qui oblige la mise en place de câbles dits de "précontraintes" ou également "antagonistes". Un nom qui pour la circonstance leur va très bien. En effet, ces câbles, voisins des câbles définitifs qui fixent le pont sont toujours retirés après la mise en place du tablier. Un marquage permet en principe de les distinguer des câbles définitifs. Que s'est-il passé ? Au stade actuel des choses, tout ce que l'on sait, c'est qu'une erreur, indiscutablement humaine, a conduit les ouvriers à sectionner les câbles définitifs en lieu et place des câbles provisoires, servant à la pose de l'ouvrage. Une manœuvre qui, sans rendre le pont dangereux, le rend néanmoins impraticable à la circulation. Une fois l'erreur constatée, la solution est sans appel. Le pont sera entièrement détruit et reconstruit. Cependant, un ouvrage de 4 000 tonnes, de 110 mètres de long, placé à 5 mètres au-dessus des voies d'une autoroute vitale, ne s'élimine pas facilement. L'entreprise qui sera en charge des travaux ne disposera que de quelques heures la nuit pour dynamiter le pont et en évacuer tous les déchets. Une tâche rendue très difficile par la densité du ferraillage et la jeunesse des matériaux. Le prix de cet exceptionnel chantier viendra alors s'ajouter à la double facture du pont. D'un coût initial de 3,2 millions d'euros, l'ouvrage devrait ainsi avoisiner les 7 millions. Une facture un peu lourde pour parvenir à un parc, fut-il celui de Disney. Mais, le jour ou la scoumoune s'en mêle, les "petits problèmes techniques", pour reprendre l'euphémique expression des responsables locaux de la DDE, coûtent toujours chers.