Quand le béton avance ... La faute à pas de chance ou dieu qui nous foudroie ?
Mais la pression est très forte sur le littoral où la densité de la population est 2,5 fois plus forte que la moyenne nationale: les communes littorales accueillent environ six millions de résidents permanents alors qu'elles ne réprésentent que 4% du territoire.
A cette pression permanente s'ajoute le poids du tourisme, la capacité d'accueil des communes concernées étant estimée à quelque sept millions de lits en tenant compte des résidences secondaires, des hôtels et des campings. Entre 1990 et 2000, trois fois plus de terres ont été "artificialisées" dans les communes littorales que dans la moyenne du pays, une évolution qui a surtout concerné la zone comprise entre 500 mètres et 2.OOO mètres de la côte.
Le mouvement a gagné l'arrière-pays où la construction de logements a plus que doublé depuis 1990. En 2006, la surface construite y a été deux fois plus élevée qu'en 1990, note l'Ifen. Le bétonnage du littoral entraîne la disparition progressive des terres agricoles, l'appauvrissement des milieux naturels et la modification des paysages traditionnels de bord de mer sous l'effet du "mitage" de l'espace, grignoté par les nouvelles constructions, souligne l'étude.
Le risque, selon l'Ifen, est de se retrouver à long terme avec un "territoire bipolaire", offrant un contraste entre zones urbanisées et espaces protégés, lieux de détente de millions de touristes et de résidents.