Projet de tours jumelles à La Défense annulé : Hermitage réagit
Ce lundi 3 janvier, le conseil d'administration de l'établissement public de La Défense a annoncé avoir refusé à l'unanimité de signer les promesses de vente avec la société Hermitage pour un projet de construction de deux tours jumelles dans le quartier d'affaires.
Pour ce projet intitulé « Hermitage Plaza », deux gratte-ciel de 320 mètres de haut comprenant des appartements, un hôtel de luxe, des bureaux, des équipements culturels, des restaurants et des commerces, devaient être construits, pour un budget total de 2,8 milliards d'euros.
Mais l'établissement public a estimé que la situation ne permettait pas de conclure une transaction « dans des conditions acceptables pour l'établissement public, eu égard notamment à l'absence de garanties financières et techniques fournies par le porteur de projet ».
Les deux tours jumelles devaient être construites d'ici les Jeux Olympiques de Paris 2024, à la place d'immeubles de logements construits en 1974. Mais depuis la signature d'une promesse de vente en 2007 entre le bailleur social Logis Transports, propriétaire des murs, et le groupe Hermitage, le projet était au coeur d'un contentieux juridique, avec des habitants refusant de quitter leur logement.
Avec l'établissement public Paris La Défense, ce projet faisait également l'objet d'une procédure de médiation conduite par le tribunal judiciaire de Nanterre depuis le 24 mars 2021.
Dans un communiqué publié ce mardi 4 janvier, la société Hermitage a réagi au refus de l'établissement public Paris La Défense de signer la promesse de vente, dénonçant des « arguments fallacieux » : « Des informations mensongères ont apparemment été diffusées en interne lors de ce conseil portant sur la réalité des engagements et la qualité des partenaires du projet », a-t-elle regretté.
Le groupe, qui rappelle avoir travaillé pendant 13 ans et avoir investi 350 millions d'euros dans ce projet, menace par ailleurs de reprendre sa procédure suspendue, réclamant 1 milliard d'euros de dommages et intérêts, si l'établissement public ne signe pas la promesse de vente.
« À défaut de cette signature Hermitage reprendra sa procédure, notamment la demande de 1 milliard d’euros de dommages et intérêts, nonobstant une demande en exécution forcée et d’autres procédures pour rupture abusive et déloyauté », conclut-il.
Claire Lemonnier
Photo de une : Hermitage Plaza