La reconstruction de Notre-Dame a beau être dans sa dernière ligne droite, les travaux dans le quartier ne sont pas prêts de se terminer. Après le terrible incendie qui a ravagé la cathédrale il y a bientôt cinq ans, l’édifice est sur le point de renaître, et doit rouvrir ses portes au public le 7 décembre prochain.

Les travaux le concernant ne sont pas pour autant terminés. Le 6 mars dernier, la mairie de Paris a indiqué, lors d’une audition à l’Assemblée, le réaménagement des abords de la cathédrale secteur par secteur. Le chantier s’étalera sur une période de trois ans, de 2025 à 2028.

Une fois les permis d’aménager et de construire déposés à l’été 2024, « on va pouvoir commencer les travaux à l’été 2025 », a indiqué Jean-François Mangin, chef de la mission grands projets au secrétariat général de la mairie de Paris, aux députés Anne Brugnera (Renaissance) et Julien Odoul (RN), à la tête du groupe de travail chargé du suivi de la conservation et la restauration de la cathédrale.

« Tout ça va nous prendre deux ans, deux ans et demi, de 2025 à 2027, par petits morceaux. (...) On en a au moins jusqu’à fin 2028 pour finaliser l’ensemble », a ajouté M. Mangin. Un chantier de taille découpé en plusieurs secteurs afin de « laisser systématiquement de la place pour le public », explique Jean-François Mangin.

Faire du parvis de Notre-Dame une petite clairière

50 millions d’euros ont été prévu pour le réaménagement des alentours de la cathédrale, voulu par la mairie de Paris, en accord avec l’État et le diocèse. L’idée du paysagiste belge Bas Smets, à l’origine du projet retenu fin juin 2022, consiste à développer les espaces végétalisés autour de Notre-Dame, afin de donner l’illusion d'une clairière en lieu et place du parvis de l’édifice.

« L’idée est de créer une promenade de 400 mètres de long » allant de l’Hôtel-Dieu, au nord du parvis, au Mémorial des martyrs de la déportation situé dans un square à la pointe est de l’île de la Cité, a expliqué le paysagiste belge.

Les réflexions autour de l’aménagement des abords de la cathédrale n’ont pas toujours été au diapason. Une polémique avait notamment éclaté au printemps 2023 autour du réaménagement du square du XIXème siècle entourant le chevet de Notre-Dame. Entre implantation d’un mobilier moderne et accessibilité du public à la pelouse et au square à tout heure, les grilles étant ôtées, la mairie était accusée de trop vouloir le moderniser.

Concernant les emblématiques bancs parisiens Davioud, Bas Smets a assuré qu’ils seraient tous conservés. Le paysagiste belge a même déclaré vouloir en installer davantage. M. Smets a également pour ambition d’agrandir « la pelouse autour de la fontaine de la Vierge » et d’enlever « les places de parking » sur la rue située entre les deux squares.

Quant aux grilles entourant ces deux dernières, elles seront maintenues, mais peut-être déplacées, conformément à l’avis de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecte (CNPA), ont redit les représentants de la mairie à l’AFP.

Jérémy Leduc (avec AFP)

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