La Jordanie veut acheminer le pétrole d'Irak par le rail
Longue de plus de 1.000 kilomètres, la ligne relierait également les frontières de l'Arabie saoudite et de l'Irak à la ville d'Irbid (nord) et celles de Mafraq et Azraq (nord-est). Le rapport préconise par ailleurs que le pétrole brut soit acheminé d'Irak via le rail, alors qu'un projet de plus 260 millions de dollars est en cours pour la construction d'un oléoduc entre les deux pays.
"Le manque de fonds est le seul problème rencontré dans le projet, qui devrait être terminé d'ici 2013. Tout délai en augmenterait le coût", dit le rapport. Amman et Bagdad se sont convenus en 2007 d'étudier la possibilité de construire un oléoduc reliant la station de pompage irakienne d'Haditha à Aqaba. Fin 2004, la Jordanie avait indiqué qu'elle mènerait une étude de faisabilité de la construction d'un oléoduc entre Haditha et la seule raffinerie jordanienne située dans la zone industrielle de Zarqa (nord-est d'Amman).
La Jordanie importe 95% des ses besoins énergétiques. Elle est restée jusqu'en 2003 – date de la chute du régime de Saddam Hussein – totalement dépendant de l'Irak pour son approvisionnement en pétrole, qu'elle recevait gratuitement pour moitié et grâce à un système de troc pour le reste. Elle importait 5,5 millions de tonnes par an par la route. La visite en Jordanie, le mois dernier, du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a permis de renouveler un accord, conclu il y a deux ans, de fourniture de pétrole à un tarif préférentiel. L'Irak avait accepté en août 2006 de fournir à la Jordanie à un prix préférentiel de 10% à 30% de ses besoins en pétrole.
Laurent Perrin (source AFP)