Le chantier de la nouvelle flèche de la basilique Saint-Denis, nécropole des rois de France, a officiellement débuté avec la pose de la première pierre, ce vendredi 14 mars.

Cette flèche, absente depuis près de deux siècles, devrait être achevée d’ici 2030, redonnant à l’édifice sa silhouette initiale. La ministre de la Culture, Rachida Dati, a marqué cet événement en posant la première des 15 000 pierres nécessaires à sa reconstruction, après avoir observé le travail des tailleurs de pierre.

La tour occidentale de la basilique, qui s’élançait autrefois jusqu’à 90 mètres de haut, avait été détruite par la foudre et une tornade au XIXe siècle. En 1846, elle fut démontée pour des raisons de sécurité, mais n’a jamais été reconstruite depuis.

« Nous tournons une page de 180 ans », a déclaré Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis. Pour Mgr Étienne Guillet, évêque du diocèse de Saint-Denis, « une flèche, c'est l'élévation pour nous chrétiens. Elle nous invite à sortir de l’horizontalité et à lever les yeux vers le ciel »

Un chantier historique à 37 millions d'euros

Ce projet, d’un coût de 37 millions d’euros, vise à restaurer un monument emblématique tout en garantissant sa stabilité pour supporter les 2 400 tonnes de pierres nécessaires. En effet, avant de démarrer la reconstruction proprement dite, des travaux de consolidation ont été nécessaires pour assurer la solidité de la basilique.

Une partie du chantier sera ouverte au public, permettant aux visiteurs de suivre l’avancement des travaux et d’observer les artisans au travail dans le jardin de la basilique.

Bien que la basilique Saint-Denis ne bénéficie pas de la même renommée que Notre-Dame de Paris, la reconstruction de la flèche pourrait permettre d’élargir son public, au-delà des 150 000 visiteurs annuels.

Marie Gérald (Avec AFP)

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