L’architecte Françoise-Hélène Jourda s’est éteinte à l’âge de 59 ans
À travers l’ensemble de ses travaux, elle ouvre de nouvelles voies pour construire autrement et transformer nos manières de vivre en nous aidant à adopter des modes de vie plus respectueux de l’environnement.
F.H. Jourda qui a beaucoup appris des scènes nordiques et germaniques y est aujourd’hui reconnue : en Autriche, elle occupait la chaire d’architecture durable à la Teschnische Universität de Vienne ; en Allemagne, elle a construit de très nombreux projets, notamment l’Académie du Mont-Cenis à Herne dans la Ruhr, un ensemble de bâtiments entièrement abrité sous une grande nacelle en verre et en bois, portée par de grands troncs écorcés.
En France, où le débat sur l’architecture durable s’engage sur un mode encore défensif, F.H. Jourda pratiquait une architecture de recherche qui tend toujours à renouveler la typologie, ouverte aux technologies, sensible aux mouvements de société, consciente des enjeux urbains. Pour elle, l’architecte n’est pas seulement un créateur mais un acteur du développement à part entière, un citoyen plus responsable qu’un autre.
Elle a construit, parmi de très nombreuses réalisations, l'école d’architecture de Lyon en 1985, l'Université de Marne-la-Vallée, le Palais de Justice de Melun et elle vient d’achever les serres du Jardin botanique de Bordeaux. En début de chantier, le projet “éNergie zérO” à Saint-Denis, sera le premier immeuble à énergie passive construit dans l’hexagone.
B.P
Photo de une : (c) D.R