Journées du patrimoine : 5 sites où la nature a repris ses droits...
Si les châteaux, musées, sites archéologiques et lieux de pouvoirs suscitent chaque année le même engouement, de nombreux sites naturels demeurent encore peu ou mal connus.
Ainsi, tandis que certains de ces lieux s’appuient sur l’utilisation du végétal pour entretenir leur mémoire, d'autres mettent à l'honneur des décors d'inspiration végétale ou forment par exemple un écosystème à part, riche d’une végétation variée et buissonnante.
Coup de cœur N°1 : le Domaine du Boisbuchet (Charente)
Bâti en 1865 au cœur d’un domaine de 150 hectares, le château de Boisbuchet domine la Vienne. Un siècle plus tard, en collaboration avec le Centre Georges Pompidou et le Vitra Design Museum, le domaine propose chaque année des ateliers consacrés au design, à l’architecture et aux arts. Designers et architectes de renommée internationale et participants venus du monde entier allient alors leur savoir-faire pour développer de nouvelles techniques de construction utilisant des matériaux innovants.
Au fil des années, le parc architectural a vu accroître le nombre de bâtiments contemporains, qui de part leur durabilité, leur caractère expérimental et leur aspect innovant ont su créer une harmonie mêlant nature, agriculture et architecture.
© Deidi von Schaewen
Coup de coeur N°2 : l'habitation-sucrerie de Clairefontaine (Guadeloupe)
Lieu de naissance du Chevalier Saint-Georges, l'habitation située sur le territoire de la commune de Baillif en Guadeloupe est depuis 2012 labellisée « Maisons des Illustres » en tant qu'ancienne propriété de Georges de Bologne Saint-Georges, père du Chevalier de Saint-Georges. Violoniste virtuose, escrimeur d’élite, musicien, écuyer du roi, officier, Joseph Bologne de Saint-Georges (1747-1799), connu comme le Chevalier de Saint-Georges, est une figure majeure de la société parisienne du XVIIIe siècle.
Aujourd'hui, l’habitation-sucrerie est en ruine comme nombre d’installations de ce type en Guadeloupe. Elle conserve toutefois des vestiges des maisons, son moulin à eau, son aqueduc, une partie de la sucrerie avec un cachot d’esclave, la purgerie et son étuve, caractéristiques des sucreries construites au XVIIIe siècle.
© gwadaplans.com - Aline Bougaret
Coup de coeur N°3 : les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle (Nord-Pas-de-Calais)
La Base et les terrils jumeaux du 11/19 constituent l’un des quatre sites du patrimoine minier conservés dans le Nord-Pas-de-Calais. Ces deux chiffres 11 et 19 font référence aux numéros des anciens puits de mine, 11 pour le chevalement métallique des années 1920 et 19 pour la tour de concentration en béton de 1960.
Même si certains éléments ont disparu, le site présente l’avantage d’offrir une vision complète de ce que pouvait être un site minier avec le carreau de fosse, les terrils (résidus de l’exploitation du charbon) et la cité minière où logeaient les ouvriers. Aujourd’hui la Base 11/19 connaît une reconversion autour du développement durable et de la culture avec la Scène Nationale, Culture Commune, le CPIE La Chaîne des Terrils, le Centre de Développement d’Eco-Entreprises (CDEE), le Centre Ressource du Développement Durable (CERDD) et la jardinerie Delbard.
© Office du tourisme et du patrimoine de Lens-Liévin
Coup de coeur N°4 : le Palais Jacques Cœur (Cher)
Dans le centre historique de Bourges, ville d'art et d'histoire, se dresse le palais Jacques Cœur, l'un des plus somptueux édifices de l'architecture civile gothique du XVe siècle qui s’organise autour d’une cour intérieure.
À la sévérité de la façade occidentale, élevée sur l’enceinte gallo-romaine de la ville, s’opposent la richesse et la grâce de la façade orientale, sur rue. Le palais Jacques Coeur est richement décoré dans le style flamboyant de la fin du Moyen Âge, avec un souci du confort particulièrement original. Ici, l'accolade de choux frisés qui parent les cheminées témoignent notammment de l’inspiration du monde végétal dans l’ornement.
© chateau-fort-manoir-chateau.eu - webmaster eb
Coup de cœur N°5 : la Forteresse de Chinon (Touraine)
La forteresse de Chinon compte parmi ces sites qui s’appuient sur l’utilisation du végétal pour entretenir leur mémoire. À la croisée de trois provinces : l’Anjou, le Poitou et la Touraine, l’éperon rocheux où se dresse l'édifice est un site stratégique occupé dès l’Antiquité et convoité de tout temps.
Commencée au Xe siècle, la forteresse évoque l'époque où l'histoire de la France et celle de l'Angleterre était intimement mêlée : la Cour d'Henri II Plantagenêt et d'Alienor d'Aquitaine s'y établit au XIIe siècle. Philippe Auguste, vainqueur de Jean sans Terre, occupe la place en 1205 et y fait édifier un donjon.
© Forteresse de Chinon
A. LG
© Enrique Mellado (Domaine de Boisbuchet)