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Il pleut, il pleut…et Nice stocke son eau de pluie

Publié le 01 mars 2004

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Un chantier colossal pour la construction d’immenses citernes souterraines a débuté à Ferber près de Nice. L’enjeu, contenir la masse d’eau des orages pour limiter la pollution en mer.
Il pleut, il pleut…et Nice stocke son eau de pluie - Batiweb
Comment combattre efficacement la pollution marine lorsqu’on est une grande ville en bord de mer ? En stockant son eau de pluie, Nice espère limiter la quantité de produits toxiques rejetés en mer après chaque violent orage. Ainsi, la ville a entrepris la construction de citernes colossales. Les travaux ont commencé à l’entrée ouest de la ville, où deux immenses bassins de rétention de 15.000 m3 chacun seront construits, tandis qu’un troisième bassin de 10.000 m3 verra le jour sous la place Arson, en plein centre-ville. Ces ouvrages colossaux vont donner lieu à un chantier de génie civil complexe, qui devrait durer au moins seize mois.

Confiés au groupement GFC Construction, Sefi Intrafor, Maia Sonnier, les bassins de Feber seront d’énormes fosses de 35 m de diamètre et 20 m de profondeur. C’est l’un des plus grands chantiers français au niveau des fondations. Chaque bassin sera constitué de 18 parois circulaires de 1,2 m d’épaisseur, placées à 45 mètres de profondeur ! En guise de parois qui servent de soutènement, la terre est remplacée par de la boue betonite. Après la mise en place des cages d’armature, cette boue est siphonnée à la surface. Le terrassement de chaque bassin représente environ 40.000 m3 de matériaux à traiter.

Le chantier de Ferber devrait avoir pris fin à l’été 2005, date à laquelle l’extérieur sera aménagé en espaces verts et en un parc de stationnement. A terme, les bassins, couvets par 32 poutres, vont ressembler à des titanesques ventilateurs ou à des réacteurs gigantesques. Coût total pour les deux bassins de Ferber : 31 millions d’euros, financés par la communauté d’agglomération Nice Cote d’Azur, l’Agence de l’eau RMC, le conseil général et la Ville.

Le bassin de la place Arson représente un autre défi : les travaux qui débuteront en avril 2004 portent sur la réalisation d’un bassin de 10.000 m3 en deux compartiments et de ses différents collecteurs. Le chantier suivra les grandes lignes de celui de Ferber mais aura des contraintes géologiques et urbaines bien plus rigides. En effet, l’utilisation future de la place impose une totale discrétion de l’ouvrage dans le cadre urbain. Le coût de ce dernier est estimé, à lui seul, à 22 millions d’euros. Encore faut-il espérer que ces grands bassins ne se résumeront pas à d’inutiles « trous dans l’eau » écologiques…

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