Guerre en Ukraine : un architecte propose de reconstruire la ville de Kharkiv
Alors que l’Ukraine subit toujours l’invasion russe et les conséquences de la guerre, l’aide internationale se matérialise sous plusieurs formes : humanitaire d’abord, mais aussi financière, et - plus inattendu - architecturale.
L’architecte britannique Norman Foster a en effet proposé son aide pour reconstruire la ville de Kharkiv, située à l’est du pays, proche de la frontière avec la Russie, et dont les trois quarts des bâtiments ont été détruits par les bombes après deux mois de guerre.
Un plan de reconstruction pour la 2ème ville d’Ukraine
L’architecte a échangé lundi avec Igor Terekhov, le maire de Kharkiv, à qui il aurait présenté un plan pour reconstruire la ville, en grande partie édifiée dans un style Art Nouveau.
Norman Foster espère que l’initiative rassemblera « les meilleurs esprits avec les meilleurs talents du monde en termes de planification, d'architecture, de design et d'ingénierie », et compte bien lancer les travaux dès maintenant. La ville étant restée sous contrôle ukrainien.
La première étape consiste à dessiner un plan pour imaginer une ville conciliant à la fois « l’héritage du passé le plus apprécié », et de nouvelles infrastructures et bâtiments durables et désirables.
Norman Foster, lauréat du Pritzker Prize en 1999, est notamment connu pour avoir restauré le palais du Reichstag en Allemagne et pour avoir imaginé le Millenium Bridge à Londres.
Dans une vidéo publiée mercredi, le maire de la deuxième plus grande ville d’Ukraine (comptant 1,4 million d’habitants), s’est dit admiratif de l’œuvre de Norman Foster et très favorable à ce projet.
« J'aimerais que nous ayons un centre-ville qui devienne un des points forts de l'Europe », a déclaré Igor Terekhov.
Selon lui, Kharkiv aura notamment besoin de nouveaux hôpitaux, d’écoles, de crèches, et de bureaux. Le maire a également souligné que ces bâtiments devraient avoir des abris anti-bombes, et que les parkings souterrains devraient pouvoir faire office d’abris en cas de besoin.
Claire Lemonnier (avec AFP)
Photo de une : Adobe Stock