Débat houleux autour d'un échangeur routier
La Ville de Montréal et le PQ (Parti Québécois, opposition), pour ne citer qu'eux, souhaitent en effet que l'échangeur Turcot soit remplacé par une infrastructure prenant davantage en compte les transports en commun. Les politiciens montréalais demandent ainsi au gouvernement du Québec de valoriser davantage cette dimension. La Ville demande par exemple que le projet du ministère des Transports inclue une navette entre l'aéroport Trudeau et le centre-ville, l'amélioration des services de trains de banlieue vers l'ouest de l'île, et plus de voies réservées. Le Conseil régional de l'environnement, comme la Ville, réclament une diminution de 25% de la capacité routière de l'échangeur Turcot au profit de mesures de transport en commun. Ceci afin évidemment de réduire la dépendance à l'automobile et les émissions de gaz à effet de serre.
Tous contre le PPP !
Par ailleurs, le gouvernement proposait d'avoir recours au partenariat public-privé (PPP) pour réaménager l'échangeur Turcot. Une proposition là aussi très contestée de toutes parts. Ainsi le maire de Montréal, Gérald Tremblay, et le responsable du plan de transport de la Ville, André Lavallée, ont plaidé contre le PPP devant le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), jugeant les PPP pas assez flexibles pour un projet "aussi névralgique". Lui aussi opposé au PPP pour ce projet, le Parti Québécois a souhaité que le gouvernement élargisse le mandat du BAPE pour qu'il puisse analyser les impacts sociaux qu'aura le projet sur les quartiers environnants. Les audiences du BAPE pour le projet de reconstruction de l'échangeur Turcot se terminent aujourd'hui. Il doit remettre son rapport final en septembre prochain.
Laurent Perrin (sources Canoe.com, Radio-Canada.ca)