Sept de ces maquettes ont été réalisées par Henri Deneux, un des précurseurs en la matière. Décédé dans la solitude en 1969, l'architecte avait passé une importante partie de sa vie à restaurer et reconstruire certains éléments de la cathédrale de Reims, très endommagée par quatre ans de bombardements. De 1924 à 1926, il y avait justement reconstitué la charpente en éléments de ciment armé assemblés et démontables, selon le principe de la "charpente à la Philibert Delorme", ou "toit en carène". Cet architecte français de la Renaissance avait mis au point ce procédé, en s'inspirant des techniques de construction des carènes de navire, pour permettre de profiter de l'intégralité des combles. On en retrouve aujourd'hui notamment en Lozère dans la région de Mende.

Au sein de l'exposition, une rondelle de mélèze vieille de 464 ans, permet de représenter symboliquement la technique connue sous le nom de "dendrochronologie", et qui permet la datation des bois et donc des monuments. Une datation parfois aussi précise que l'année qui consiste à compter et analyser la formes des anneaux de croissance des arbres. Elle permet également de reconstituer les changements climatiques et environnementaux.

Résultat d'années de recherches financées par l'Europe dans le cadre du programme Culture 2000, cette exposition est le fruit d'un partenariat entre le centre européen d'archéométrie de l'université de Liège, la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - Centre de recherche sur les monuments historiques (CRMH), le CNRS et l'Institut du patrimoine Wallon.

Les toits de l'Europe
Du 8 juillet au 7 septembre
Gratuit pour les moins de 26 ans
Cité de l'architecture & du patrimoine
1 place du Trocadéro ­ Paris 16ème
Ouvert tous les jours de 11h à 19h sauf mardi
nocturne le jeudi jusqu'à 21h

Laurent Perrin