Plaidoyer pour une politique de relance de l'offre !
"comment y parvenir?"
Selon lui, quatre chantiers sont à ouvrir "prioritairement". Le foncier constructible, qu'il qualifie de "matière première" de l'immobilier, lui paraît "insuffisant". Il dénonce "l'absence de moyens de traitement des autorisations de construire" et "la faiblesse des capacités de financement des infrastructures". Il préconise un "meilleur accompagnement de l'Etat pour les collectivités locales dans les défis urbains".
La capacité de production est le deuxième chantier, alors que les carnets de commandes sont "saturés" et que la "main d'oeuvre et l'encadrement" sont confrontés à "une insuffisance croissante". "Il est illusoire de penser que les entreprises de bâtiment resteront compétitives en matière de prix et de délai", affirme M. Dinin, préconisant une politique de "densification urbaine". D'après lui, "il est plus facile et plus économique d'ajouter un étage plutôt que de construire un deuxième immeuble".
Troisième chantier: la diversité du logement et la mixité sociale qui "passe par la mixité urbaine". "Il faut ouvrir la construction de logements sociaux à l'intervention conjuguée des promoteurs privés", plaide M. Dinin en "exigeant d'eux des engagements clairs et précis sur les prix". Enfin, concernant les prix, le PDG de Nexity estime que "la réduction des intérêts d'emprunt" annoncée par le gouvernement "n'est pas une fin en soi". Il demande "un effort plus profond, plus complet" et préconise "des mécanismes de dissociation du foncier et du bâti" susceptibles d'accroître la solvabilité des acquéreurs aux revenus modestes.
Au total, Alain Dinin estime que la crise du logement en France implique de "recréer une dynamique de l'offre".