Paris veut faciliter la mise en place du très haut débit
Si, à Paris, le déploiement du « réseau horizontal », celui qui amène la fibre optique au pied des immeubles, est bien avancé grâce notamment à l'atout que représentent les quelque 1500 km de galerie des égouts, « la partie verticale (jusqu'au logement, ndlr) est plus complexe », a expliqué M. Missika. En cause, selon la mairie, la réticence, identifiée dès 2007 dans une étude réalisée par la ville, des bailleurs et copropriétés à laisser s'installer soit plusieurs réseaux de fibre optique dans les immeubles (un par opérateur), soit un seul réseau, ce qui risquait de créer de fait un monopole de service.
La convention présentée vise notamment à apporter une réponse à cette difficulté, dans la lignée du cadre multifibres (plusieurs fibres par logement) proposé par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), en clarifiant les relations entre bailleurs, sociaux ou privés, et les opérateurs (Orange, Free, Numericable, SFR). L'idée est de désigner un opérateur d'immeuble chargé d'installer plusieurs fibres optiques qui pourront être utilisées, moyennant redevance, par ses concurrents. Une solution qui préserve la possibilité de chacun de choisir son opérateur.
Pour mettre au point cette convention, la ville de Paris a travaillé avec quatre bailleurs sociaux, dont Paris Habitat et la RIVP, représentant environ 400 000 habitants. « Nous espérons ainsi entraîner les autres bailleurs », a dit M. Missika, en soulignant l'importance de l'attractivité numérique pour une ville comme Paris.
Bruno Poulard (source AFP)