les subprime et l'endettement... On en parlera encore
Dans la précédente enquête, la principale menace identifiée à court terme était le terrorisme, aux yeux des 258 économistes interrogés.
Alors que l'économie américaine semblait sur la voie d'une croissance modeste mais régulière, la crise boursière a nourri des inquiétudes pour l'accès au crédit, la confiance des ménages et des entreprises, et le niveau des dépenses de consommation et des investissements. L'opinion des économistes sur le marché de l'immobilier a également changé. Pour 29%, le boom du secteur a provoqué "une grave bulle au niveau national", alors qu'ils n'étaient que 14% du même avis il y a deux ans, lorsque la question avait été posée pour la première fois.
Et ce qui a nourri la "bulle" est pour eux l'assouplissement des attributions des crédits (64%, contre 34% seulement il y a deux ans). Quelque 42% des personnes interrogées estiment que les prix de l'immobilier vont rester stables au cours des cinq années à venir, 41% tablent sur une hausse et 16% sur une baisse. Il y a à leurs yeux de très faibles chances (1 sur 10) que les Etats-Unis connaissent une chute des prix comparable à celle du Japon dans les années 1990.
Interrogés sur le niveau des taux directeurs de la Banque centrale américaine (Fed), 72% estiment qu'ils sont "au bon niveau" (contre 81% en mars), mais le nombre de personnes jugeant la politique de la Fed "trop restrictive" a quasiment doublé à 16%. La Fed a jusqu'à présent résisté aux marchés qui appellent à une baisse de son principal taux directeur, fixé à 5,25%. Elle a en revanche baissé son taux d'escompte d'un demi-point le 17 août.
A plus long terme, les économistes estiment toujours que la hausse des coûts d'assurance santé et le vieillissement de la population sont les principaux défis pour l'économie américaine.