Le marché immobilier des US devrait rester faible pendant encore plusieurs trimestres
M. William Poole, président de la banque de réserve de Saint-Louis, qui intervenait devant une convention d'hommes d'affaires dans sa ville de Saint-Louis, a relevé que la part de l'investissement résidentiel dans l'investissement total avait connu un bond "hautement inhabituel" de 2000 à 2006. Cette proportion est actuellement de l'ordre de 30%.
Avant M. Poole, plusieurs hauts responsables de la Fed avaient déjà souligné combien les difficultés du marché immobilier étaient un signe avant-coureur des difficultés à venir de l'économie américaine dans son ensemble.
Avant M. Poole, plusieurs hauts responsables de la Fed avaient déjà souligné combien les difficultés du marché immobilier étaient un signe avant-coureur des difficultés à venir de l'économie américaine dans son ensemble.
"Des événements récents suggèrent que l'immobilier devrait rester faible pendant encore plusieurs trimestres". "Une stabilisation pourrait n'intervenir qu'une fois l'année 2008 bien engagée", a souligné William Poole.
"Ce n'est pas un secret que la détérioration du marché de l'immobilier résidentiel est plus sévère que la plupart des pronostiqueurs ne l'attendaient il y a seulement quelques mois", a jouté M. Poole, dont l'intervention écrite a été transmise à la presse.
Une analyse présentée par M. Poole pour la période 1953-2001 a montré que le pic du marché immobilier survient généralement environ trois trimestres avant le début de la récession. Mais cela n'avait pas été vrai lors des difficultés de l'économie américaine en 2001, a concédé le banquier central.
M. Poole a enfin noté que si l'immobilier était le premier secteur à plonger, c'était aussi le premier à sortir de la récession. Depuis leur pic du 4e trimestre 2005, les investissements dans l'immobilier résidentiel sont encore en retrait de 19%, a-t-il noté.
