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Le collectif Jeudi Noir fait la fête dans des appartements à louer !

Publié le 29 janvier 2007

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Le collectif Jeudi Noir a envahi samedi deux appartements du XVIIIe arrondissement de Paris pour protester contre les prix des loyers jugés "inaccessibles aux jeunes salariés".
Une dizaine de jeunes s'étaient donné rendez-vous à 14HOO au métro La Fourche, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, pour "manifester festivement"
pour "le droit au logement des jeunes salariés".
Equipés de cotillons, d'une sono et de mousseux, ils ont pénétré en présence de journalistes dans deux appartements à louer après avoir envoyé comme cheval de Troie un faux couple de futurs locataires. Jeudi Noir dit avoir "visité" deux appartements "dans la moyenne du marché" et susceptibles d'intéresser "tout jeune salarié": soit respectivement 700 euros pour 21 m³ et 850 euros pour 15 m³.

Les prix "normaux" sont "trop élevés et représentent les trois quarts d'un salaire minimum", a dénoncé Leila, une des militantes. "Comment voulez-vous qu'un jeune salarié qui gagne le Smic puisse se loger?" Le collectif est resté une demi-heure dans chaque appartement à chanter, danser, puis nettoyer, une courbe du marché immobilier à la main pour "sensibiliser les propriétaires". Selon Jeudi Noir, les propriétaires, qui "exigent une caution de trois fois le loyer" et les garanties d'un salaire de 3.000 euros, ont refusé "tout dialogue". La première, âgée d'une quarantaine d'années, a failli appeler la police et le second, âgé d'une trentaine d'années, a voulu jeter au sol la caméra d'une journaliste de la Chaîne Parlementaire, furieux d'avoir sa "dernière journée de visite gâchée".

Le collectif Jeudi Noir avait opéré une douzaine de "visites d'appartements festives" le 23 octobre pour "sensibiliser l'opinion publique, les propriétaires et le gouvernement". Il souhaite que le mouvement soit repris ailleurs en France, comme il y a quinze jours à Toulouse.

Cinq des membres du collectif payent un loyer équivalent à plus de 50% de leurs revenus, cinq autres logent au squat du "ministère de la crise du logement" dans le IIe arrondissement depuis fin décembre. "Tous ont connu ou connaissent des problèmes de logement, alors qu'il sont diplômés et au minimum salarial", ont-ils déclaré aux journalistes présents.

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