Comment rénover en zone inondée ? Réponse avec l’AQC
Mi-novembre dernier, les inondations ont particulièrement ravagé le Nord-Pas-de-Palais. À tel point que le conseil départemental a débloqué, ce mardi 5 décembre, 50 millions pour remettre en état son réseau routier et ses ponts dégradés. « Sur les 6 200 km de routes, c'est près de la moitié du réseau qui est impacté », justifie la collectivité à l'AFP.
Le département avait déjà mobilisé 10 millions pour accompagner certaines des 400 communes affectées par les inondations. Parmi elles, 260 ont été reconnues en état de catastrophe naturelle. En parallèle, le président de la République Emmanuel Macron avait promis un autre fonds de 50 millions d'euros, afin d’« accompagner les communes les plus touchées ».
Mais qu’en est-il des maisons et autres bâtiments également touchés par ces sinistres ? Comment d’ailleurs les rénover ? L’Agence qualité construction (AQC) consacre un guide à la question.
Une liste de bonnes pratiques pour les professionnels de la construction
« En France, l’inondation est le premier risque naturel majeur par l’importance des dommages et le nombre de communes concernés. Les trente dernières années, trois quarts des communes ont été affectées au moins une fois par un arrêté de catastrophe naturelle. L’inondation peut provenir d’un débordement de rivières, d’une submersion marine, du débordement des eaux souterraines ou du ruissellement local lors d’une pluie intense et localisée », contextualise l’AQC, pour présenter son guide.
Intitulée « Rénover en zone inondable : les bonnes pratiques », cette plaquette de huit pages a été conçue en collaboration avec le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et le Centre européen de prévention du risque inondation (Cepri). Elle s’adresse à tous les professionnels de la construction : entrepreneurs, artisans, maîtres d’œuvre, architectes, constructeurs de maison individuelles…
Le guide recommande notamment de connaître le niveau d’exposition du bâtiment, qu’il s’agisse de logements collectifs ou individuels, comme de bâtiments tertiaires ou de bureaux. Plusieurs ressources sont conseillées : le site georisques.gouv.fr, les documents d’information et de communication sur les risques majeurs (DICRIM) de la mairie ou via son voisinage.
Le document rappelle les divers types d’inondation, mais également les points de vigilance et de diagnostic importants avant rénovation : zone refuge, aérations basses en murs extérieurs, système d'ouverture des fenêtres manuel ou électrique...
Un tableau synthétique affiche aussi les bonnes pratiques à adopter sur chaque partie de l’ouvrage, dans l’idée de limiter les risques d’inondation : adapter l’accès et les issues de la zone refuge située en partie haute, remonter toutes les installations techniques sensibles à l’inondation, préférer des chaudières murales, prévoir un clapet anti-retour sur les canalisations d’évacuations, choisir des matériaux d’isolation et de parement hydrophobes en parties exposées du bâtiment, etc.
Pour découvrir en détails les bons réflexes, la plaquette est téléchargeable gratuitement sur le site de l’AQC.
Virginie Kroun
Photo de Une : Adobe Stock