Wendel se désengage progressivement de Saint-Gobain
Une transaction qui a rapporté 1 milliard d’euros à la société d'investissement (dont une plus-value de 100 millions d’euros), qui se désengage de plus en plus du prestigieux fabricant de matériaux (dont le partenariat n'avait pas toujours été des plus heureux), dans le cadre de sa nouvelle stratégie pour la période 2017-2020.
Finalement, Wendel ne possède désormais que 2,5% du capital et 4,5% des droits de vote de Saint-Gobain.
« Cette opération s'inscrit dans la stratégie de Wendel de poursuivre sa réorientation vers les actifs non cotés », et « une stratégie d'investissement résolument tournée vers la diversification », a souligné le patron de la société, Frédéric Lemoine, faisant écho à la stratégie dévoilée en décembre dernier.
Saint-Gobain, de son côté, a profité de cette cession pour racheter à Wendel 1 million de ses propres actions (0,2% du capital), pour 50 millions d’euros, dans le but de les annuler.
Plus qu'un représentant au conseil
En parallèle, le spécialiste des matériaux de construction a naturellement réorganisé son conseil d’administration, réduisant la visibilité de Wendel, qui n’aura désormais qu’un seul administrateur. Le groupe a désigné comme représentant Frédéric Lemoine, président du directoire.Le conseil d’administration de Saint-Gobain a également décidé de maintenir la proposition de renouvellement du mandat d'actionnaire de Gilles Schnepp, PDG de Legrand, et auparavant représentant de Wendel.
S'il est reconduit par l'assemblée générale des actionnaires le 8 juin, M. Schnepp siègera au conseil comme administrateur indépendant.
Saint-Gobain a également indiqué que M. Schnepp n’a aucun lien d'intérêt particulier avec le groupe, y compris à travers Wendel qu'il ne représente plus depuis 2001. Le groupe précise que Wendel ne détient plus aucune participation dans Legrand depuis 4 ans. La société d’investissement devrait donc voir son poids dans les décisions de Saint-Gobain diminuer.
F.T (avec AFP)
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