Vœux 2020 : la Capeb annonce les enjeux à venir
Le bilan d’une décennie
Patrick Liébus, qui entame ses derniers mois de mandat en tant que président de la Capeb, a présenté ses vœux pour l’année 2020 ce jeudi 9 janvier. L’occasion de faire le bilan de la dernière décennie et d’annoncer les enjeux à venir.
Le président de la Capeb, qui termine ses fonctions en avril prochain, a dans un premier temps rappelé les combats gagnés depuis 2010, comme la TVA à taux réduit pour les travaux de rénovation, le maintien de la prime à l’apprentissage pour aider les entreprises artisanales à former des apprentis, la qualification professionnelle, l’évolution du régime des auto-entrepreneurs, ou encore l’épineuse question du travail détaché.
… et les combats qu’il reste à mener
Concernant les combats économiques de l’année 2019, le président de la Capeb est revenu sur la transformation du CITE qui devient MaPrimeRénov’, et a rappelé le problème du reste à charge pour les ménages les plus précaires.
Il a aussi évoqué la lutte contre les offres frauduleuses à 1 €, « qui ont entaché la réputation de toutes les entreprises artisanales du bâtiment ». Autre combat contre la délinquance : l’usurpation du label RGE par des entreprises qui n’ont ni les qualifications ni les compétences requises. Dans ce contexte, la Capeb se félicite d’avoir été entendue pour les audits « au coup par coup ». Elle demande désormais qu’une expérimentation soit réalisée cette année.
Du côté du dialogue social, la Capeb s’est félicitée de l’accord paritaire signé avec trois syndicats de salariés majoritaires « qui contribue à maintenir un CCCA-BTP transformé ». Concernant la représentativité patronale, elle demande à ce que les règles actuelles de la représentativité des organisations professionnelles d’employeurs soient modifiées et annonce qu’elle se battra encore pour cela en 2020.
Parmi les autres enjeux à venir : la question des retraites, les charges des entreprises, la pénibilité, ou encore la sécurité et la santé au travail.
Patrick Liébus a d’ailleurs réagit concernant la réforme des retraites : « L’U2P et la CAPEB ont rappelé qu’elles ne sont pas opposées à la « philosophie » du projet sur la réforme des retraites, mais pour autant il ne saurait être question de « signer un chèque en blanc ». Nous défendrons la nécessité de ne pas augmenter les cotisations pour nos entreprises. La question également très sensible pour notre secteur de la pénibilité fera l’objet de toute notre attention. Le sujet de la santé et de la sécurité au travail figurera très certainement « au menu » des projets du Gouvernement en 2020… naturellement, nous le suivrons de près ! », a-t-il conclut.
C.L.
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