En février dernier, au Mobile World Congress, la PME aixoise Sunpartner s'était fait remarquer par un partenariat avec Bookeen, afin de développer une liseuse rechargeable au soleil grâce à des modules photovoltaïques invisibles.

C'est grâce à son cœur de métier qu'elle noue aujourd'hui un partenariat d'importance visant à développer des solutions photovoltaïques innovantes pour le bâtiment, avec l'un des géants français du BTP Vinci Construction.

Si pour l'instant les deux sociétés souhaitent rester discrètes sur les solutions concrètes qu'elles développeront ensemble, l'objectif premier de ce partenariat est de créer une co-entreprise pour commercialiser ces innovations, selon Ludovic Deblois, cofondateur et président de Sunpartner.

« Les solutions que nous aiderons à développer dans le cadre de ce partenariat permettront d'accélérer la transformation du secteur du bâtiment et de contribuer ainsi efficacement à la lutte contre le changement climatique », a affirmé Jérôme Stubler, président de Vinci Construction cité dans un communiqué.

La PME Sunpartner, créée en 2008 et qui compte près de 60 personnes, a déjà noué des partenariats dans la téléphonie mobile (composé solaire intégré à l'écran des téléphones mobiles) par exemple avec le groupe japonais Kyocera, ou les montres connectées avec Vector Watch, pour développer sa technologie.

En janvier dernier, la société avait réussi une levée de fonds de 5,3 millions d'euros avec notamment la participation du fonds Acapital. 

L’entreprise aixoise avait alors annoncé le lancement de la fabrication en France de sa technologie de vitrage photovoltaïque transparent Wysips® Glass, destinée aux secteurs du transport et du bâtiment. L'outil de production des modules devrait être opérationnel d’ici 2017 avec une capacité de 30 000m2 par an.
 

Zoom sur la technologie Wysips® Glass Wysips® Glass est un composant photovoltaïque semi-transparent rigide d’un rendement de 10 à 90 Watt/m² pour une transparence de 10 à 80 % selon les besoins. Ce composant intégré dans le vitrage des bâtiments permet, lorsqu’il est couplé à un film opacifiant, de rendre autonome en énergie les fonctions d’occultation mais aussi de produire de l’électricité grâce à la lumière, contribuant ainsi à la tendance générale vers des bâtiments BEPOS. La technologie permet par exemple d’alimenter des stores à enrouleurs, des capteurs, des dispositifs d’éclairage, des automatismes d’ouverture et fermeture ou des systèmes d’occultation ou de protection solaire sans nécessité de raccordement au réseau électrique.

C.T (avec AFP)