Vinci, Bouygues et ADP s’exportent en Iran
A l’occasion de la visite du président iranien Hassan Rohani à Paris, le pays s’est engagé sur l’acquisition de 118 avions auprès d’Airbus pour un montant évalué à plus de 25 milliards de dollars. Iran Air bénéficierait ainsi de 73 gros porteurs, dont 12 A380.
A cette annonce est venue s’ajouter celle de la signature de protocoles d’accord par Bouygues, Vinci et ADP, pour moderniser les aéroports de Téhéran, Mashhad et Ispahan.
Ainsi, Bouygues et ADP devraient réaliser une extension de l’aéroport de Téhéran. Candidats ensemble depuis plusieurs années, ils contribueraient à « la conception, la construction et la supervision des travaux de ce projet », a annoncé l’Elysée.
« Rien n'est encore finalisé, ce n'est qu'un accord de principe qui permet d'entrer dans des négociations exclusives », a déclaré à l'AFP un porte-parole de Bouygues Construction.
De son côté, le groupe Vinci a signé un protocole d'accord portant sur « la conception, la construction, la supervision des travaux » mais aussi « l'exploitation de nouveaux terminaux » des aéroports de Mashhad et d'Ispahan, a indiqué l'Elysée.
Les aéroports de Mashhad et d’Ispahan sont respectivement les 2e et 5e plates-formes aéroportuaires d’Iran, précise Vinci Airports dans un communiqué.
En 2014, l’aéroport de Masshad a accueilli 8,2 millions de passagers. « Situé au nord-est du pays, il dessert la deuxième plus grande ville iranienne, dont les lieux saints attirant chaque année plus de 20 millions de pèlerins », explique Vinci.
L’aéroport d’Ispahan, avec 2,6 millions de passagers en 2014, dessert la 3e ville d’Iran, ancienne capitale de l’empire perse aux 16e et 17e siècles, connue pour son très riche patrimoine culturel et historique, a ajouté le groupe.
« Cet accord est la première étape d'un processus qui devrait conduire à la mise en place de concessions » dans « le courant de l'année 2016 », a précisé Vinci.
Vinci, qui exploite déjà 25 aéroports (11 en France, 10 au Portugal, 3 au Cambodge et 1 au Chili) et s'implante en République dominicaine et au Japon, a indiqué ces derniers mois être à l'affût d'opportunités en Iran.
Hassan Rohani a souhaité le début d'une « relation nouvelle » entre l'Iran et la France, jeudi lors d'une visite officielle marquée par le retour du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën dans son pays, via la création d'une coentreprise avec Iran Khodro. Téhéran a aussi signé des protocoles d'accord avec le groupe pétrolier Total.
Depuis la révolution islamique de 1979, les relations entre Téhéran et Paris ont traversé nombre de crises jusqu'à l'apaisement obtenu à la faveur d'un accord international en juillet sur le programme nucléaire iranien.
R.C (Avec AFP)