Une légère remontée du marché des matériels de construction prévue pour 2016
En 2015, la filière des travaux publics a enregistré un record historique de chute d’activité depuis trente ans (- 8%), un phénomène qui s’explique en partie par la réduction des dépenses des collectivités locales dans ce secteur.
Le chiffre d’affaires de l’industrie routière a reculé de - 10% tandis que les volumes de production de matériaux de construction, tels que les granulats et le BPE, ont tourné au ralenti.
Dans ce contexte, le marché des matériels de construction (matériels compacts, matériels lourds de terrassement, grues mobiles, grues à tour, matériels pour le béton…) s’est effondré : les ventes ont reculé de - 25%.
De plus, les investissements des loueurs ont considérablement baissé et le taux d’utilisation des matériels s’est dégradé. Si ce taux était de 70% l’an dernier, il est retombé à 65% cette année et a même atteint les 50% chez les loueurs.
Une petite lueur d’espoir
Les terrassiers prévoient pour la première fois depuis 2009 d’accroître leurs investissements d’un peu plus de 1% avec des achats de matériels orientés vers des pelles ou des compacteurs.Les loueurs quand à eux, devraient être plus actifs et prévoient un investissement de près de + 1,5% notamment dans l’achat de pelles, mini-pelles et compacteurs.
Les maçons maintiendront leur niveau d’investissement achetant prioritairement des coffrages, des échafaudages ou encore des mini-pelles, tandis que les producteurs de granulats et de béton prêt à l’emploi, ne voyant pas de reprise pour 2016, devraient réduire davantage leurs achats de matériels.
En 2016, ce sera surtout le renouvellement du parc de matériels qui viendra légèrement dynamiser le secteur. « Il y a donc une certitude qui porte sur l’importance du volumes des achats de matériels neufs qui, selon nous, devrait accroître d’environ + 2% » avance le CISMA.
La tendance sera donc plus favorable pour les industriels du CISMA qui affichent néanmoins des carnets de commandes encore faiblement garnis. Les incitations financières gouvernementales devraient encourager les entreprises à investir : « la mesure de suramortissement est régulièrement citée par les entreprises du BTP comme étant un facteur non décisif mais influant dans leur décision d’investir », souligne le syndicat.
Enfin, bonne nouvelle pour l’emploi, le CISMA considère que dans un contexte économique « plus heureux, les effectifs d’entreprises devraient rester globalement stables, peut-être même progresser sur certains profils de poste ».
R.C