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Tour Montparnasse : imbroglio autour du risque lié à l'amiante

Publié le 29 janvier 2014

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Dans la foulée de l'annonce de la région Île-de-France demandant que ses 200 agents travaillant dans la Tour Montparnasse commencent à quitter dès ce jour le bâtiment, considérant le risque sanitaire lié à l'amiante dû à des lacunes dans les travaux de désamiantage et au système de ventilation, les copropriétaires de la Tour ont assuré qu'il n'y avait actuellement pas de risque sanitaire lié à la présence de la fibre cancérigène dans le célèbre bâtiment parisien.
Tour Montparnasse : imbroglio autour du risque lié à l'amiante  - Batiweb

On ne sait plus à quel saint se vouer dans l'histoire à rebondissement de la présence d'amiante dans la tour Montparnasse. Mercredi matin, la préfecture d’Île-de-France avait indiqué que le rapport final de l'expert, mandaté cet été pour comprendre les causes de dépassements répétés des seuils de pollution (72 depuis 2009), montrait que c'était dû à des lacunes dans les travaux de désamiantage et au système de ventilation. Dans la foulée, la région Île-de-France a annoncé que ses 200 agents travaillant dans la Tour allaient commencer à quitter dès ce jour le bâtiment.

Une annonce choc immédiatement tempérée par les copropriétaires de la Tour Montparnasse, qui ont assuré qu'il n'y avait « actuellement pas de risque sanitaire dans l'Ensemble immobilier Tour Maine Montparnasse (EITMM), où tous les travaux de désamiantage sont arrêtés ». Ils ont aussi souligné « qu'un millier de mesures d'air effectuées depuis juillet 2013 attestent qu'il n'y a eu aucun dépassement des normes admises de pollution dans l'édifice », où travaillent environ 5000 personnes

Pourtant, le rapport d’expertise définitif remis ce 29 janvier 2014 est clair : il établit que le dispositif de désamiantage mis en place par les copropriétaires, au sein de l’ensemble immobilier de la tour Maine-Montparnasse, présente un certain nombre de lacunes, un défaut de maîtrise organisationnelle et technique dans le suivi, et confirme également l’hypothèse émise dans l’arrêté du 13 août 2013, que les gaines de ventilation constituent une source de diffusion de la pollution dans les bâtiments.

Au cours d'une conférence de presse avec Gilles Vuillemard, représentant des copropriétaires, l'expert précise qu'il s'agit de « dépassements de seuils ponctuels et pas d'un état permanent de pollution ». Quant à la décision de la région Île-de-France d'évacuer ses agents, il l'a jugée assez surprenante, ajoutant « ce n'est vraiment pas dans mon rapport que ces éléments (d'inquiétude pour la santé des agents) ont pu être trouvés ». Interrogé sur la possibilité de poursuivre les travaux sans évacuer la Tour, il a répondu que ceux-ci pouvaient reprendre « en respectant les dispositions réglementaires ».

B.P (avec AFP)

© rrrainbow - Fotolia.com

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