Amiante : indignation après la suppression d’un groupe d’études à l’Assemblée
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Dans cette lettre adressée à Yaël Braun-Pivet, M. Jouvet dit partager « l'indignation » des adhérentes et adhérents des associations de défense des victimes de l'amiante, qui « ont appris avec une vive inquiétude et colère la suppression du groupe d'études de l'Assemblée nationale consacré à ces questions ».
Selon Pierre Jouvet, cette suppression entraîne « l'invisibilisation d'une problématique de santé publique importante ».
« Les victimes de l'amiante constituent une population de travailleuses et de travailleurs qui doit faire face à des maladies, souvent graves, et trop fréquemment mal reconnues et mal indemnisées», souligne-t-il.
Pour rappel, l’amiante - qui a été utilisé pendant de nombreuses années, notamment dans la construction de bâtiments au cours du 20ème siècle - est désormais interdit dans de nombreux pays, dont la France.
De nombreuses victimes de l’amiante
Ce matériau est reconnu comme la première cause de cancers d’origine professionnelle et la deuxième cause de maladies professionnelles. Parmi les cancers les plus fréquents, on retrouve notamment ceux du poumon, de la plèvre, mais aussi ceux du larynx et de l’ovaire.
Selon un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, il devrait notamment y avoir entre 50 000 et 75 000 décès par cancer du poumon lié à l’amiante d’ici 2050.
Claire Lemonnier (avec AFP)
Photo de une : Adobe Stock