Tarkett veut relancer ses acquisitions en 2012
« Malgré les difficultés du marché européen et nord-américain, le chiffre d'affaires à progressé de 8,8% par rapport à 2010 » indique Michel Giannuzzi, le PDG de Tarkett, dont 6,8 % provenant de la seule croissance organique. « 30 % de notre collection (ndlr : toutes marques confondues) a été renouvelée et nos produits homogènes à destination commerciale (hôpitaux, écoles) ont basculé dans des produits sans phtalates » détaille le PDG du groupe.
Les pays émergents, une valeur sûre
La principale croissance du groupe a été le fruit du dynamisme des pays émergents (Europe de l'est, Amérique du sud), dans lesquels le groupe a enregistré une croissance de 21%. Les pays émergents représentent désormais 38% de son activité, contre 34% en 2010. « L'année 2011 a été beaucoup moins riche en acquisitions que les années précédentes » précise Michel Giannuzzi. Une stratégie qui a permis au spécialiste des sols de générer des bénéfices malgré les difficultés économiques mondiales. « J'espère que l'on va se rattraper en 2012 », affirme le PDG de Tarkett.
Le Polonais Gamrat dans le viseur
Justement, le groupe français de revêtements de sols annonce ce jeudi matin qu'il est « en cours de négociation exclusive » pour acquérir l'activité sols souples du groupe polonais Gamrat. « C'est une très belle marque précise Michel Giannuzzi, qui veut se recentrer sur ses activités de tuyaux PVC. Pour le moment, nous n'avons pas encore abordé le volet financier de sa division sols souples, donc ce n'est pas fait, mais nous avons bon espoir » indique-t-il. Une acquisition qui n'est pas prioritaire pour Tarkett, qui souhaite surtout se développer sur les marchés où la marque est peu présente (Chine et Inde).
Dynamiser les Parquets Marty
Autre axe prioritaire pour l'année 2012 du groupe, relancer la marque des Parquets Marty. Placés en redressement judiciaire en juillet 2011, Parquets Marty a constitué un des principaux chantiers de 2011 pour Tarkett. « Nous avons sauvé 130 emplois sur le site de Cuzorn (Lot-et-Garonne) sur les 220 que comptait l'établissement avant son dépôt de bilan » précise Michel Giannuzzi. « Le redémarrage a été assez long. L'usine a repris son rythme de croisière en fin d'année », ajoute Michel Giannuzzi. L'objectif du groupe est de faire redécoller les ventes et mettre l'usine aux niveaux de qualité des autres sites du groupe. « Nous allons mettre en place un plan de travail de 18 à 24 mois » précise le PDG de Tarkett.
Bruno Poulard