Pénurie de carburant : la FFB et la Capeb interpellent le Gouvernement
Dans un communiqué daté de ce jour, la Fédération Française du Bâtiment, demande au Gouvernement « de prendre d’urgence toutes les mesures nécessaires pour rétablir la distribution normale des carburants ».
En effet, la FFB considère que le blocage de plusieurs raffineries et de dépôts de carburant « pénalise petit à petit l’activité des entreprises du Bâtiment » et dénonce une prise en otage du secteur qui éprouve des difficultés à s’approvisionner en carburant.
« Au moment où le secteur connaît quelques signes de reprise, la pénurie qui s'annonce risque de conduire à une rupture d'approvisionnement des matériaux, au ralentissement de l'activité voire à la fermeture de certains chantiers », estime la FFB. « Si le droit de grève est un droit constitutionnel, il ne permet pas d'empêcher de travailler, de bloquer ou d'entraver la circulation », ajoute-t-elle.
La FFB appelle donc le Gouvernement à agir afin que les entreprises du Bâtiment ne soient pas davantage perturbées « par ce conflit ».
A son tour, la Capeb exprime son désarroi
La Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) a également exprimé son inquiétude indiquant que : « la pénurie d’essence fait déjà sentir ses effets dans de nombreuses régions avec un impact direct sur les conditions de travail des artisans du Bâtiment ».Tout comme la FFB, la CAPEB s’inquiète des conséquences de cette pénurie sur l’activité du secteur « alors que de légers signes de reprise avaient pu être constatés au 1er trimestre 2016 ».Dans son communiqué, l'organisation professionnelle détaille la situation dans les régions les plus touchées par le blocage des raffineries. Elle cite notamment la Loire-Atlantique où 147 stations sur 250 sont fermées : « Les artisans ont moins d’une semaine de carburant devant eux et leurs salariés commencent à rencontrer des difficultés pour rejoindre leur lieu de travail ».
En ce qui concerne la Basse Normandie, limitée à 20 litres, la Capeb déplore une envolée des prix passant de 1.035€ à 1.145€ en 48 heures. Par ailleurs, « la quantité de carburant disponible pour chacun est trop faible pour assurer l’activité des artisans sur place ».
La Capeb se réfère également aux artisans du Gard qui « connaissent une situation très préoccupante, avec un accès aux pompes quasi impossible pour certains alors que d’autres ne peuvent plus assurer les livraisons. Conséquence : des ventes ratées et des pertes de marché ».
Patrick Liébus, Président de la Capeb, commente : « Je demande au Gouvernement de faire le nécessaire pour lever les blocus établis au sein des raffineries. De mon côté, j’invite l’ensemble de mes collègues, présidents de Capeb départementales, à rester vigilants et à prendre contact avec les services de leurs préfectures, afin d’être relais d’informations en direction des entreprises. En effet, il ne faudrait pas gêner les entreprises dans leur activité au moment où la reprise commence à se faire sentir ! »
R.C
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