La pression sur les coûts, premier frein à la rentabilité (Etudes)
Réalisé par Damien Andrieu, responsable Marketing et rédacteur du blog Lascom AEC, l’enquête s’appuie sur les réponses apportées par une cinquantaine d’entreprises* interrogées tout le long du mois d’avril.
Entreprises de construction, quels défis ?
Le premier point abordé par le sondage concerne les défis des entreprises. D’une manière générale, la « coordination des intervenants internes et externes » est citée en premier lieu (34%), suivie de près par l’enjeu « Garantir la fiabilité, l’unicité et la mise à jour des données et des documents » (30%).Ce dernier point est d’ailleurs le défi principal des entreprises de plus de 2 000 employés (35%). « Cette priorisation différente est vraisemblablement liée à la complexité des projets pilotés par les grands groupes », explique Damien Andrieu.
Les bureaux d’études sont davantage concernés par la fiabilité des données (> 40%) tandis que les entreprises de construction se concentrent majoritairement sur la coordination des intervenants internes et externes (> 65%), « un positionnement conforme à leur cœur de métier ».
Comment améliorer la productivité ?
En matière de productivité, les entreprises interrogées estime que « Collaborer efficacement avec l’ensemble des intervenants du projet » est un point clé (36%).Viennent ensuite « Garantir la continuité de l’information de la phase avant-projet à l’exploitation » (28%), « Retrouver facilement des informations à jour et fiables » (24%) et enfin « Automatiser les processus et les tâches » (12%).
« Dès que l’on dépasse les 200 employés, c’est la continuité des informations qui devient l’enjeu principal (40%) », souligne M. Andrieu. Il ajoute : « Une analyse possible est que plus la taille de la société est importante, plus elle va intégrer de phases projets et donc prêter une attention forte à la continuité de l’information ».
Les freins à la rentabilité
Les entreprises sondées considèrent, en grande majorité, que la pression sur les coûts est le principal frein à la rentabilité (56%), et ce quelle que soit leur taille.Elles sont 22% à évoquer « Le poids des normes et des règlementations », 8% à citer « Le développement des partenariats Public-privé » et « L’intégration d’équipements complexes dans les projets », et enfin 6% à se référer à la « Concurrence internationale ».
Comment intégrer le BIM ?
Dernier thème abordé par l'étude, le BIM et son intégration au sein de l’entreprise. « C’est majoritairement le besoin de méthodes et d’accompagnement qui ressort des réponses obtenues (41%), même si celui-ci est talonné par le besoin de solutions logicielles adaptées (31%), en particulier pour les entreprises de plus de 200 employés », détaille Damien Andrieu. 17% des entreprises sondées indiquent avoir déjà mis en place les solutions nécessaires tandis 11% déclarent ne pas être concernées par le sujet.Concernant le BIM, d’autres propositions ont été formulées telles que « la nécessité d’avoir un besoin formellement exprimé par le MOA ou la mise en place d’une obligation règlementaire, comme dans d’autres pays européens », indique M. Andrieu.
A titre de conclusion Damien Andrieu avance : « Cette étude met à jour la fragmentation du secteur de l’ingénierie et de la construction. Ce n’est que par une connaissance précise des besoins de chacun qu’il est possible d’apporter une réponse adaptée ».
*Détail du panel ayant répondu au sondage : - Bureaux d'études : 42 % - Entreprises de construction : 24% - Industrie : 8% - Autres : 26% 1-50 employés : 44% 50-200 employés : 20% 200-2000 employés : 20% 2000 employés : 16% |
R.C
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