Pentagone français : Bouygues débouté en justice
Bouygues réclamait 9 millions d'euros au Canard enchaîné pour avoir fait état de soupçons de corruption sur l'attribution du chantier du "Pentagone français". Chantier qui a été attribué à un consortium mené par Bouygues. Le tribunal a jugé que cinq des passages poursuivis étaient bien « diffamatoires » mais a octroyé aux journalistes du Canard « le bénéfice de la bonne foi », estimant qu'ils avaient réalisé « une enquête sérieuse ». Avec un total de « huit sources différentes », l'un des deux auteurs avait ainsi estimé que l'hebdomadaire avait pris « toutes les précautions s'imposant ».
Le tribunal a débouté et condamné le groupe Bouygues à verser 6.000 euros de frais de justice à l'hebdomadaire satirique. Publié le 7 décembre, l'article en question révélait qu'une information judiciaire pour corruption et trafic d'influence était ouverte depuis février 2011 sur d'éventuelles malversations lors de l'attribution du contrat pour le futur siège du ministère de la Défense.
Fête gâchée
« L'ami Bouygues a raflé un marché de 3,5 milliards pour construire et entretenir le nouveau ministère de la Défense. Mais de vilains soupçons de "corruption" et de "favoritisme" viennent gâcher la fête », écrivait notamment le journal.
L.P (AFP)