Nette progression de l’activité des Travaux Publics
Le vent semble (enfin) tourner pour les Travaux Publics qui enregistrent, au premier trimestre 2021, une hausse d’activité de + 4,6% (comparé au T1 2020). Le niveau de facturation accélère sensiblement en mars (+ 11,4% par rapport à février). Quant au montant de facturations, il retrouve un niveau « légèrement » supérieur à celui de 2019.
Sur douze mois cumulés, l’activité reste impactée par la crise sanitaire et affiche un recul de - 10,1% en rythme annuel.
L’effet du « Plan de relance » se fait attendre
En cumul sur les douze derniers mois, le niveau de marchés conclus s’inscrit toujours à la baisse (- 8,1%). Pour ce qui est du montant, il diminue de – 2,8% en mars par rapport à février, mais augmente de + 25,2% par rapport au mois de mars 2020, et de + 1,6% au cours du T1 2021 vs T1 2020.
Ainsi, l’inquiétude sur les prises de commandes « perdure alors que les espoirs suscités par le Plan de relance tardent encore à se concrétiser en une réelle dynamique de la commande publique qui pourrait consolider dans la durée ces premiers signaux positifs de l’activité », souligne un communiqué de la Fédération nationale des Travaux Publics (FNTP).
Les heures travaillées en hausse
Autre signal positif, le volume d’heures totales travaillées qui se redresse de + 6,8% au premier trimestre 2021. A noter cependant que ce rebond « ne permet pas de retrouver les niveaux d’avant-crise », notamment du côté de l’intérim (heures travaillées en chute de – 20,9%).
Maintenir le Gazole Non RoutierDans un communiqué paru le 6 mai dernier, la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) renouvelle son appel en faveur du maintien du Gazole Non Routier (GNR) dont la suppression est prévue au 1er juillet 2021. Une suppression qui aurait un impact de 300 millions d'euros cette année pour les seules entreprises de TP, selon le syndicat. « Le maintien du Gazole Non Routier est une mesure efficace de soutien à nos entreprises, alors que le plan de relance tarde à porter ses fruits dans les territoires, en raison notamment de la difficulté à engager des projets d’infrastructures sur une courte période. Dans le contexte actuel de flambée des coûts des matières premières, sa suppression constituerait une aberration économique en contradiction totale avec la volonté du Gouvernement de soutenir coûte que coûte les entreprises pour face à la crise économique liée à la Covid-19 », déclare Bruno Cavagné, président de la FNTP. La FNTP rappelle que le secteur a été fortement touché par la crise sanitaire avec « une baisse historique » de son activité de 12,5 % en 2020. Alors que le Gouvernement s'était engagé, en 2019, à mettre en place un carburant non routier spécifique au BTP, après la suppression de l'accès au GNR, tout porte à croire qu'il n'en sera rien. « Les dernières hypothèses présentées par le Ministère de la Transition écologique font état d’un délai nécessaire à sa mise en place de près de 24 mois », pointe la FNTP. |
Rose Colombel
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