Mondial 2022 : les ouvriers payés 57 centimes de l'heure
Et une polémique de plus sur les conditions de travail des ouvriers employés pour les préparatifs de la coupe du monde de football en 2022. Après avoir révélé en septembre dernier le taux de mortalité sur les chantiers au Qatar, le journal britannique The Guardian s''attaque désormais à leur rémunération.
D'après leur enquête, les ouvriers ne seraient payés que 57 centimes d'euro de l'heure et travailleraient jusqu'à trente jours par mois. Autre révélation préoccupante, basée sur les témoignages des ouvriers, les passeports des employés auraient été confisqués par les managers.
Ces annonces s'affichent en totale contradiction avec la charte émise par les organisateurs du Mondial 2022. En février, le Qatar avait pourtant annoncé une série de mesures pour protéger les milliers de travailleurs étrangers employés sur les chantiers de la Coupe du monde.
Des problèmes de calcul
Le Comité suprême pour les projets et l'héritage au Qatar, en charge de l'organisation du Mondial 2022, s'était alors engagé sur le versement en temps et en heure des salaires, sur des comptes bancaires. Le document prévoyait également des normes en matières d'hébergement pour garantir propreté et hygiène.
« Il y a des difficultés pour calculer les heures supplémentaires et nous travaillons avec l'entreprise pour rectifier toute infraction », a déclaré au quotidien un porte-parole du comité d'organisation.
« Le Qatar est un Etat esclavagiste », avait affirmé la Secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale, Sharan Burrow, en marge du Congrès de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), en juin à Genève.
Depuis l'attribution en 2010 de l'organisation du Mondial-2022, le Qatar fait l'objet de vives critiques de la part des organisations des droits de l'Homme et syndicales qui dénoncent le sort réservé aux travailleurs étrangers.
C.T
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