Matériel éléctrique : Legrand franchit la barre du milliard d'euros de bénéfice
« Le groupe français a franchi la barre du milliard d'euros de bénéfice, à 1,15 milliard d'euros, en hausse de 14,9 %, pour un chiffre d'affaires de 8,416 milliards (+0,9 %) », selon les données rapportées par le fabricant de matériel éléctrique.
Cette croissance, bien que légèrement inférieure aux attentes des analystes de Bloomberg, a été soutenue par des produits phares et des acquisitions stratégiques. Malgré les fluctuations de change et l'impact d'un désengagement en Russie, Legrand a enregistré une croissance de ses ventes de +4,7 %.
Benoît Coquart, son directeur général, se dit satisfait quant aux performances de l'entreprise, affirmant que « dans un marché du bâtiment en retrait sur l'année, les résultats 2023 tant financiers qu'extra-financiers de Legrand sont très satisfaisants, et démontrent encore une fois la robustesse de notre modèle de croissance ».
Miser sur les investissemnts
Au cours de l'année écoulée, Legrand a réalisé cinq acquisitions, dont celle de MSS, un spécialiste néo-zélandais du cheminement de câble, dans le but de renforcer sa position sur le marché.
Pour maintenir sa rentabilité, le groupe mise sur l'innovation, la maîtrise des coûts, la fixation des prix et des investissements ciblés. Malgré un marché nord-américain en repli, notamment dans le secteur résidentiel et tertiaire, l'industriel a observé une croissance de ses ventes en Europe, ainsi qu'une augmentation de la demande dans le domaine des datacenters.
Pour l'année à venir, Legrand anticipe une croissance organique « légèrement positive », avec une marge opérationnelle ajustée avant acquisitions estimée entre 20 % et 20,8 %. Benoît Coquart a souligné que l'entreprise opérerait dans un marché similaire à celui de l'année précédente, avec une part importante de son activité concentrée sur les équipements d'infrastructures essentielles.
Malgré la crise du logement, Legrand reste optimiste quant à l'avenir, avec un potentiel de croissance dans des pays comme l'Allemagne et la France, où il existe un déficit de logements. « Nous pensons que le trou d'air actuel est un peu conjoncturel » , ajoute M. Coquart, qui insiste aussi sur la diversification de son groupe : « Il y a 15 ans, quand une crise du bâtiment frappait l'Europe, Legrand souffrait un peu plus ».
Marie Gérald
Photo de une : Adobe Stock