Matériaux de construction : Bercy lance un dispositif d'analyse des coûts de production
Depuis la reprise d’activité post-covid, les entreprises de la filière du bâtiment et des travaux publics font face à des difficultés d’approvisionnement, et à l’augmentation des prix des matières premières. Face à ces enjeux importants, le gouvernement s’était engagé dans le cadre des Assises du BTP à soutenir les entreprises et les emplois.
Chose promise chose due. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a annoncé jeudi 26 janvier, la mise en place d’un outil d’analyse des coûts de production des matériaux de construction. Ce dispositif, piloté par l’Insee et construit sur la même logique que les index BT ou TP, « doit permettre aux entreprises d’établir leurs devis en connaissance de cause et à leurs clients d’avoir une meilleure visibilité sur les prix finaux », a indiqué Bruno Le Maire.
Les industriels sont désormais invités à fournir au plus vite des informations sur une base volontaire pour une publication de cet indicateur au plus tard en avril prochain.
Un premier pas important
Une annonce saluée par Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), qui estime que cet outil« constitue un premier pas important pour répondre aux préoccupations des entreprises artisanales du bâtiment », considèrant toutefois que ce dispositif « ne répond pas » à la demande formulée concernant la mise en place d’un délai de prévenance d’un mois minimum.
« Si l’objectif de Bruno Le Maire est véritablement de leur apporter davantage de visibilité pour mieux anticiper les augmentations futures, alors nous lui demandons de faire évoluer le texte de la déclaration commune du 11 juillet dernier, en y faisant figurer un délai de prévenance d’un mois. Cette solidarité est cruciale dans un contexte où l’année 2023 s’annonce encore plus difficile que 2022 », a-t-il souligné.
De son côté, la Fédération française du bâtiment (FFB) « se félicite » de la concrétisation de cet engagement. « Il est maintenant indispensable que toute la filière prenne sa part de l’effort, afin d’assurer sa survie », a déclaré Olivier Salleron, président de la FFB.
Marie Gérald
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