Mal-logement : des risques sur la santé pour les occupants d’habitats insalubres
Souhaitant aller plus loin pour l’édition 2017, le spécialiste de la fenêtre de toit a élargi son enquête à l’Europe entière. Révélés lors des 3e Rencontres sur les bâtiments sains, le 31 mai dernier, les résultats indiquent qu’un Européen sur six vit dans un logement insalubre (exposé à l’humidité et manquant de lumière naturelle).
Un constat d’autant plus problématique que les individus concernés « sont près de deux fois plus nombreux à se dire en mauvaise santé et 40% de plus à avoir de l’asthme », d’après Velux.
Des risques liés à la précarité énergétique
Autre facteur ayant des conséquences directes sur les habitants : les situations de précarité énergétique. Ce sont ainsi 49 millions d’Européens (un sur dix) qui rencontrent des difficultés à se chauffer convenablement en hiver. Une situation qui n’est pas sans risque !En effet, « les personnes souffrant du froid chez elles se disent également deux fois plus souvent en mauvaise santé », d’après l’enquête. C’est d’autant plus vrai en France, « où cette proportion est presque multipliée par trois. »
Pour autant, le Groupe Velux, qui s’appuie sur les données de l’OCDE et de la Commission européenne (Eurostat), note que 70% des ménages européens sont « en mesure de financer une démarche de rénovation ». Une démarche qui pourrait être soutenue directement par les États de l’UE, qui disposent pour cela d’un capital de 30 000 milliards d’euros.
Plus d’investissements dans la rénovation, moins de dépenses liées aux maladies
Si le budget nécessaire à la rénovation du bâti existant en Europe peut sembler conséquent, le Baromètre de l’habitat sain constate en parallèle que les coûts supportés par les États pour soigner l’asthme et la broncho-pneumopathie chronique (qui peuvent être liés au mal-logement) représentent un véritable gouffre financier, à savoir 82 milliards d’euros par an (dont 42 milliards de coûts directs).« Nous savons instinctivement qu’il est mauvais pour la santé de vivre dans un logement humide. Cette étude donne la mesure du coût sanitaire du mal-logement pour les Européens mais aussi du coût financier qu’ont à supporter les sociétés européennes, faute de réhabilitation d’un parc immobilier vieillissant », témoigne Catherine Juillard, directrice bâtiments durables et relations institutionnelles chez Velux France.
« Cette étude nous rappelle que la vocation de l’habitat est d’offrir à ses occupants un cadre de vie sain », renchérit Maroš Šefčovič, vice-président de l’Union énergétique de la Commission européenne. « Elle montre aussi que la rénovation du parc existant peut avoir une incidence majeure sur notre santé et notre bien-être, tout en apportant des solutions à certaines de nos grandes problématiques sociétales et climatiques. » À bon entendeur !
F.C
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