Le futur tunnel transfrontalier, ambitieux projet qui a fait beaucoup parler de lui en bien comme en mal (avec des débats particulièrement féroces au Parlement), est entré dans sa phase de construction, bientôt un an après le début des travaux préparatoires par Federica et Telt.

Long de 57,5 km de long, avec un coût estimé à 8,3 milliards d’euros, le tunnel est le principal chantier de cette ligne ferroviaire qui devrait voir le jour en 2030.

« La semaine prochaine, à Lyon, nous annoncerons à toutes les entreprises de la région le programme pour qu’elles puissent elles-mêmes ensuite y participer », avait indiqué le président de la société franco-italienneTELT (Tunnel Euralpin Lyon-Turin), Hubert du Mesnil.

« Ce que nous allons annoncer et lancer à Lyon c'est une première partie de 5 milliards et demi (...), c'est 80 marchés qui seront organisés et lancés dans les deux ans qui viennent et qui intéresseront donc des dizaines et des dizaines d'entreprises de toutes les tailles pour participer à cette construction », a-t-il ajouté.

Hubert du Mesnil avait également assuré que « le planning est tout à fait contrôlé », espérant même une mise en service de la ligne pour 2028, soit deux ans avant les délais prévus.

Financement Européen

La France, afin de faciliter le financement de sa part des travaux, étudie en ce moment la possibilité de mettre en place une eurovignette prélevée sur le trafic des poids-lourds.

« L'Europe ouvre cette possibilité, la France a commencé à l'étudier, le gouvernement appréciera s'il faut ou pas utiliser cette ressource, de toute façon le financement sera garanti par l'Etat d'une manière ou d'une autre », a déclaré Hubert du Mesnil.

La France est chargée de financer 25% du projet, soit 2,21 milliards d’euros. L’Italie et l’UE sont respectivement responsables du financement de 35 et 40% du coût total de ce projet longtemps réfléchi. En effet, l'idée d’une ligne ferroviaire reliant Lyon à Turin et servant de point de passage rapide entre la France et l'Italie remonte à 2001.

Le projet s’est toutefois attiré l'hostilité des écologistes français et surtout italiens, qui le considèrent comme trop onéreux et nuisible à l'environnement. Mais cette fois, rien ne semble pouvoir empêcher les travaux d'être menés à leur terme.

F.T
photo de une :©Fotolia