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« Les pouvoirs publics ne doivent pas accélérer le recul de l’activité »

Publié le 04 octobre 2011

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Malgré un volume soutenu, les prix de l’immobilier peinent à remonter, faisant de 2011 une année difficile. 2012 le sera tout autant, si le gouvernement ne renonce pas à une série de mesures négatives, qui pourrait précipiter le recul attendu de l’activité, prévient Didier Ridoret, président de la FFB.
« Les pouvoirs publics ne doivent pas accélérer le recul de l’activité »  - Batiweb
Pour le logement neuf, on observe sur les huit premiers mois de l’année une hausse des autorisations et mises en chantier de 12,3% et 20,3%. Ces chiffres profitent des faibles niveaux de 2010 et la production restera ainsi « sous la barre des 400.000 logements commencés en 2011 », note Didier Ridoret. Quant au non-résidentiel neuf, la fin août a vu sa reprise s’accélérer, à 12% d’autorisations et 21% de mises en chantier sur la même période (jan-août 2011). Enfin l’amélioration-entretien renoue avec sa « dynamique habituelle » : +1% de volume d’activité au 1er semestre 2011 par rapport à 2010.
 
Que nous réserve 2012 ? Difficile à dire. On sait que ce sera une année difficile mais le président maintient ses prévisions de croissance à 2,2 points. « L’année 2012 sera moins bonne que 2011, ce n’est une surprise pour personne. Avec le dispositif Scellier revu à la baisse, nous avons l’espoir que les promoteurs vendent un peu plus fin 2011 pour donner du grain à moudre en 2012 », a commenté Didier Ridoret lors de la séance des questions-réponses. En termes d’emplois, « le recrutement faiblira (en 2012) si l’activité se contracte ».
 

Trésorerie et délais de paiements

 
Côté trésorerie, il va falloir en 2012 « être conscient du surdimensionnement » et rester bien vigilant sur « le recrutement, les investissements et les frais généraux », prévient M. Ridoret. Les tensions sur les trésoreries, liées à la LME et à « l’absence de réduction des délais de paiements à nos clients » demandent pour se résorber des mesures urgentes de la part des pouvoirs publics. En effet, « les délais de paiement du solde des marchés publics peuvent atteindre plus d’un an », s’exclame M. Ridoret. « De même, complète-t-il, les promoteurs privés n’ont pas réduit leurs délais de paiement et nous souhaitons une mesure législative pour y remédier ».
 
Entre la réforme de la taxation des plus-values immobilières, le double rabot sur le Scellier ou « le énième grignotage du crédit d’impôt en faveur du développement durable », le secteur tout entier souffre. « Les pouvoirs publics doivent veiller à ne pas amplifier, ou pire, accélérer le recul attendu de l’activité par un train groupé de mesures négatives, qu’il s’agisse du secteur privé ou du secteur HLM dont l’importance des volumes soutient l’activité », conclut le président de la FFB.
 
Laurent Perrin

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