« Les gestionnaires du RSI sont à côté de la plaque » selon l'U2P
Dans un communiqué, ils ont ainsi répondu à ceux qui veulent « la mort » du RSI et ont formulé cinq propositions pour améliorer le service.
Malgré les efforts, le RSI ne semble pas tiré d’affaire. Ce mercredi, l’Union des entreprises de proximité (U2P) a réagi aux annonces formulées. Elle estime notamment que les administrateurs du RSI ont proposé publiquement « un certain nombre de mauvaises solutions à de vrais problèmes ».
Les jugeant « à côté de la plaque », l’U2P appelle les gestionnaires du RSI à « concentrer son action à la mission qui est la sienne, à savoir l’amélioration de la qualité de service encore très fragile de cet organisme ».
Des propositions « surprenantes »
L’U2P s’étonne de voir que certains élus « censés défendre les intérêts de leurs mandants » portent des « propositions conduisant à alourdir les charges des travailleurs indépendants ».« Proposer en particulier d’assujettir à cotisations sociales les dividendes des dirigeants de SAS est en total décalage avec les attentes des travailleurs indépendants pour qui le niveau des cotisations voté chaque année par le Parlement est déjà trop élevé », dit l’union.
« Si le RSI voulait précipiter les travailleurs indépendants au régime général de sécurité sociale, il ne s’y prendrait pas autrement », poursuit-elle.
L’U2P rappelle être attachée à un régime dédié à la couverture sociale des travailleurs indépendants, « ce d’autant qu’un transfert au régime général conduirait à alourdir encore leurs charges ». Mais cette gestion « doit évoluer et s’améliorer pour véritablement répondre à leurs besoins, qu’ils travaillent seuls ou avec des salariés. » L’Union des entreprises de proximité préconise ainsi la révision de la gouvernance du RSI afin qu’elle soit « réellement connectée avec le vécu des travailleurs indépendants ».
Enfin, l’U2P rappelle qu’il faut réduire le coût du travail y compris sur les travailleurs indépendants. Les cotisations versées au RSI ne doivent plus peser « sur les bénéfices réinvestis », ce qui constitue aujourd’hui « un véritable frein économique. »
R.C
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