Les CEE de Certinergy sous la protection du tribunal de commerce
Le mécanisme des CEE, lancé en 2006, oblige les fournisseurs d'énergie à financer des actions d'économie d'énergie (rénovation thermique des bâtiments, changement de chaudières, énergies renouvelables, etc.), sous peine de fortes pénalités.
Mais depuis le début de l'année, le cours des CEE a fortement baissé, entraînant un déséquilibre entre les primes versées avant la réalisation des travaux et la valeur des certificats finalement délivrés par l'administration et vendus aux obligés plusieurs mois plus tard.
Le groupe souhaite donc revoir le dispositif de calcul de ces primes « et afin que cela se fasse en toute transparence et pour sécuriser l'opération, il est passé par une procédure de prévention en choisissant la sauvegarde », explique le porte-parole de Certinergy.
« La procédure concerne la filiale Certinergy SAS qui gère les contrats de la société sur les certificats déconomie d'énergie (CEE) en France. L'ouverture de la période d'observation a été réalisée hier (lundi) », a déclaré le porte-parole de l'entreprise.
Il précise que l'activité de la société continue comme à l'accoutumée et qu'il n'y a pas de cessation de paiement, même si le versement des primes est désormais soumis au calendrier que déterminera le tribunal de commerce.
Certinergy est active en France, mais aussi en Italie, au Royaume-Uni et depuis le début de l'année en Pologne. Elle a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 109 millions d'euros et employait 350 personnes. Certinergy SAS, concernée par la procédure de sauvegarde, représente « un quart des effectifs du groupe et entre un tiers et 50% de l'activité », a précisé le porte-parole.