Le RSI vit ses derniers mois
Ce 21 juin, les administrateurs nationaux du RSI ont condamné l’attitude du gouvernement et du président de la République Emmanuel Macron, qui oppose le silence « face à plusieurs sollicitations de rencontres formulées ces dernières semaines », affirmant être victimes d’une « supression à marche forcée » sans aucune concertation.
Il faut dire qu’ils n’ont pas apprécié d’être alertés le 31 mai en même temps que tout le monde, par simple voie de presse, de l’annonce du porte-parole du gouvernement évoquant leur suppression. Une attitude qu’ils jugent « comme une marque de mépris infligé au régime » et un « 49-3 social ». Dans le communiqué, les administrateurs ont déclaré réitérer « leur volonté d’obtenir promptement une audience auprès du président de la République et de son gouvernement ».
Peser sur les négociations
L'organisme a également annoncé « la tenue d’un conseil d’administration national extraordinaire le mercredi 28 juin 2017 élargi aux présidents des 29 caisses régionales » afin de « peser sur les orientations portant sur le devenir de la sécurité sociale pour les indépendants » et « préparer la défense des droits des assurés artisans, commerçants et professions libérales actifs et retraités confrontés aux incertitudes quant à l’avenir de leur protection sociale dédiée ».Pas sûr que cela suffise à décourager Emmanuel Macron, pour qui la suppression du RSI était une des mesures phares de son programme économique lors de la campagne présidentielle. Il faut dire que le régime, depuis sa création en 2006, enchaînait les critiques et les polémiques, malgré de nombreuses réformes et remises en question afin de se moderniser. Des efforts qui n’auront semble-t-il pas suffi à satisfaire les 7 millions de concernés par le régime.
F.T