Le Réseau Action Climat propose 6 mesures pour une société plus écologique
Elle appelait alors à « un réel pilotage des politiques climat et énergie nationale » « en lien avec la société civile et avec l’objectif d’une transition juste, pour remettre la France sur les bonnes trajectoires et y rester ».
Jeudi 21 février, l’association a initié une nouvelle action visant « à réconcilier les préoccupations liées à la transition écologique et celles liées à la justice sociale ». Un communiqué précise, « Sans justice sociale, il n’y aura pas de transition écologique. Sans transition, les impacts des changements climatiques, dont les populations les plus pauvres sont déjà les premières victimes, seront exacerbés ».
Et c’est au travers d’un « nouveau contrat » pour une société plus écologique et plus juste que l’ONG a décidé de (re) formuler ses propositions. « Il n’y a pas à choisir entre justice sociale et protection du climat et de la biodiversité », rappelle-t-elle appelant les Français à s’engager pour que les solutions préconisées puissent se concrétiser. Les préconisations concernent aussi bien les moyens de transport que la fiscalité en faveur du climat. Elles se réfèrent aussi aux modes de chauffage des ménages et au développement des énergies renouvelables.
Refonte écologique des secteurs du transport et de l’énergie
Concernant les transports, Réseau Action Climat formule 6 mesures : l’application du principe pollueur payeur ; l’amélioration de la prime à la conversion automobile (prêt à taux zéro par exemple) ; la mise en place d’une prime à la mobilité durable ; l’interdiction de vente des véhicules diesel-essence à horizon 2030 ; le remboursement des frais de covoiturage ou de vélo par l’employeur ; la baisse de la TVA sur les transports en commun. Pour une fiscalité en faveur du climat, l’association estime nécessaire d’instaurer une contribution climat solidaire portant sur les carburants, le fioul et le gaz fossile.Elle appelle également le gouvernement à mettre en place une politique cohérente sur le climat, du local à l’international, et qui « mette fin aux cadeaux faits aux grandes entreprises ». Pour ce faire, elle propose 4 mesures : contraindre les entreprises publiques à sortir des énergies fossiles ; mettre fin aux investissements des institutions publiques dans les énergies fossiles ; stopper les grands projets climaticides ; et obliger les acteurs financiers à aligner leurs activités avec l’Accord de Paris.
Pour accélérer le développement des énergies renouvelables, l’ONG défend l’idée que les citoyens et les acteurs des territoires doivent se réapproprier la production d’énergie avec un objectif de 15% des énergies renouvelables. Elle préconise aussi le déploiement de plans de reconversions professionnels anticipés au niveau du bassin d’emplois pour la fermeture des centrales à charbon en 2022 et des centrales nucléaires, ainsi que le développement de filières d’énergies renouvelables qui permettront de développer un nouveau tissu industriel et des revenus complémentaires pour les agriculteurs.
« En prenant clairement le tournant des économies d’énergie et des énergies renouvelables, la France pourrait gagner jusqu’à 900 000 emplois d’ici 2050 », souligne Réseau Action Climat.
Faire des économies d’énergie passera notamment par une rénovation renforcée des logements et des équipements de chauffage et de production d’eau chaude. L’ONG propose de créer un guichet unique au niveau local pour accompagner et financer les ménages à chaque étape de leurs travaux de rénovation énergétique. Sont également proposées : une hausse des aides publiques à la rénovation énergétique performante « en particulier via la multiplication par 4 » des aides à la rénovation des passoires thermiques, et une interdiction progressive de la location des dites-passoires.
R.C
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