Le Plan de rénovation énergétique des bâtiments inspire 50 propositions au Plan Bâtiment Durable
Cette même thématique s’est d’ailleurs trouvée au cœur d’une concertation de grande envergure lancée fin novembre par les ministres Nicolas Hulot et Jacques Mézard. L’occasion pour ces derniers d’intégrer l’ensemble des professionnels du secteur à la réflexion autour du plan de rénovation énergétique des bâtiments.
Dans ce cadre, Effinergie et le Conseil Supérieur de la Construction et de l’Efficacité Énergétique (CSCEE) avaient tous deux fait part de leurs propositions visant à lutter contre les passoires énergétiques. Ce 22 février, le Plan Bâtiment Durable a lui aussi apporté sa pierre à l’édifice en formulant 50 propositions.
Une démarche qui doit être accessible à tous
Dès sa première suggestion, l’organisme rappelle que la rénovation énergétique doit être mise au service de l’amélioration de l’habitat. La politique de rénovation des bâtiments doit, dès lors, être repensée afin d’intégrer cette thématique. Sans compter que l’ensemble des ménages doit être associé à cette démarche, y compris, et surtout, les locataires du parc privé en situation de précarité énergétique.Afin de soutenir les Français, le Plan Bâtiment Durable estime également que les financements dédiés au plan de rénovation doivent être clarifiés et stabilisés. Entre autres, l’éco-prêt à taux zéro pourrait être transformé en « un prêt ouvert à la rénovation du logement en général », et le dispositif d’éco-prêt « Habiter Mieux » rendu opérationnel dès que possible.
Un soutien plus que nécessaire qui devrait grandement contribuer au succès des objectifs fixés par le gouvernement, qui, du reste, méritent d’être limités et plus cohérents. Le Plan Bâtiment Durable estime notamment nécessaire de préciser si ceux-ci sont exprimés en énergie primaire ou finale, et si les différentes notions de « rénovation performante », « BBC compatible, par étapes ou en une fois » sont bien partagées par tous.
Impliquer tous les acteurs, y compris le Plan Bâtiment Durable
Sur le volet ‘’professionnels’’, l’organisme demande à ce que la présentation du plan gouvernemental soit ajustée afin « que l’ensemble des segments du parc soit pris en compte et que l’ensemble des acteurs publics et privés se sentent mobilisés ». Les services et analystes de données (Ademe, Anah, CSTB, etc.) devraient d’ailleurs croiser leurs compétences afin qu’un outil partagé, au service du plan de rénovation, soit mis en place.Le Plan Bâtiment Durable requiert également « la création d’une ‘’signature commune’’ de la rénovation, partagée par les acteurs publics et privés », qui reposerait sur la constitution d’un groupe de travail entre l’Ademe et l’organisme lui-même, en charge de définir les modalités d’adhésion.
L’implication du réseau ne s’arrêterait pas là, le Plan Bâtiment Durable proposant de se voir confier « la conduite des différentes concertations ouvertes pour préciser les éléments du plan de rénovation ». L’organisme suggère par ailleurs de soutenir le développement des différents Plans Bâtiment Durable régionaux.
« Pour réussir, nous devons faire du plan de rénovation des bâtiments, un plan d’adhésion de la société », rappelle, en conclusion, Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Durable.
Fabien Carré
Photo de Une : @PlanBatiment (Twitter)