Le moral des entrepreneurs du Bâtiment toujours en baisse
L’indicateur synthétique du climat des affaires dans le secteur a ainsi perdu un point par rapport au mois de février, pour s’établir à 92 points. Le maintien de cet indicateur en dessous de sa moyenne de long terme de 100 points confirme que « la conjoncture continue de se détériorer dans le bâtiment », souligne l’institut statistique. Et les choses ne vont pas s’arranger à court terme car l’indicateur de retournement de la situation est en « zone défavorable ».
En particulier, l’emploi dans le bâtiment reste « mal orienté ». « Les soldes correspondant à l’emploi passé et à l’emploi prévu restent nettement en dessous de leur moyenne de long terme », fait remarquer l’Institut. Les carnets de commandes sont jugés « largement inférieurs à la normale ». Leur niveau permettrait toutefois d’assurer 7,1 mois d’emploi à temps plein des effectifs, « ce qui est supérieur à son niveau moyen ».
Les capacités de production, elles, restent toujours sous-utilisées, avec un taux toujours placé sous sa moyenne de longue durée, alors que toujours près d’un chef d’entreprise sur cinq déclare rencontrer des obstacles à l’accroissement de son activité. Enfin, les prix sont peu dynamiques. Les chefs d’entreprise sont en effet plus nombreux qu’en février à signaler des baisses de prix.
Le pouvoir d’achat immobilier progresse
Cette enquête mensuelle ayant été réalisée avant les récentes annonces du Gouvernement, le moral des entrepreneurs aura peut-être repris du poil de la bête. Une autre étude permet de retrouver un peu d’espoir. Chômage stabilisé, évolution des revenus positive, taux d’intérêt sur les crédits à la baisse, le contexte est plutôt favorable au pouvoir d’achat immobilier des ménages, indique le baromètre trimestriel Capacim (Capacité d’achat immmobilier). Réalisé en partenariat avec le Crédit Foncier par la chaire Ville et Immobilier de la Fondation de l’Université Paris-Dauphine, il concerne Paris, 19 communes franciliennes et 6 villes de province sur le marché de l’ancien.
Ainsi au 3ème trimestre, 15 des 19 communes suivies en Ile-de-France voient progresser la solvabilité immobilière des ménages. Les plus fortes progressions sont observées à Neuilly-sur-Seine (+11 %), Enghien-les-Bains (+5,6%) et Vincennes (+3,2%). D’autres communes sont, en revanche, frappées par de fortes baisses : par rapport au précédent trimestre, le pouvoir d’achat recule dans les communes de Saint-Mandé (-16%), d’Issy-les- Moulineaux (-2,3%) et Saint-Denis (-0,73%). En province, la situation est contrastée : le pouvoir d’achat progresse à Nantes et Toulouse (respectivement +2,18% et +0,90%) ; il est stable à Bordeaux ; et recule à Marseille (-8,07%), Lille (-2,49%) et Lyon (-0,97%).
Laurent Perrin (avec AFP)
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